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Georges Blanc, la tête dans les nuages

Dans la famille Blanc, on cultive les étoiles depuis près d’un siècle, pas tout à fait, à peu de choses près, depuis 1929 exactement.
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La mère Blanc, comme on la surnommait, Élisa de son prénom, n’avait-elle pas été sacrée meilleure cuisinière du monde par Curnonsky, le Prince des gastronomes ? Georges Blanc, son petit-fils, n’a obtenu ses trois étoiles qu’en 1981, c’est peu dire. La Bresse est sa terre d’inspiration. Le monde entier a défilé à sa table. Ses sauces ont des goûts profonds et ses cuissons savantes rendent le meilleur de produits choisis, cajolés. Cela sent bon, est incroyablement bon ! Impossible de ne pas tomber en pamoison devant l’éclaté de Homard Bleu au Vin Jaune, les Ravioles végétales à l’Ail Noir, de ne pas succomber à son emblématique Poularde de Bresse à la crème. Le monde terrien de la gastronomie conquis, que lui manquait-t-il ? Le ciel peut-être ? D’autres étoiles ? En 1999, Georges Blanc met son talent au service de Singapore Airlines. Il est alors le premier chef à se lancer dans l’aventure culinaire aérienne. Préparer des recettes pour les Premières, Business Class puis Premium Economy relève du challenge. Comment, de la terre ferme, jusqu’à 10 000 mètres d’altitude, transmettre ce savoir-faire culinaire. « Réchauffer des mets, les faire cuire en un temps record, n’est pas évident. Heureusement, les plats en sauce s’y prêtent tout particulièrement ». Et c’est là que la cuisine du petit gars, devenu grand de la Bresse, se révèle astucieuse, lui qui s’est fait une spécialité des sauces. Pintade à la Française, confit de Canard, pommes de terre et champignon, pot au feu et poulet sauce au poivre noir deviennent des classiques de la grande cuisine de haute altitude. Avec près de trente millions de repas servis par an, la compagnie la plus récompensée au monde se pose une question stratégique. Un Indien revenant d’un séjour à Paris souhaitera-t-il manger français ou se réapproprier le temps du vol sa propre gastronomie ? Au côté de Georges Blanc, ce sont 7 chefs qui font partie des grands de la gastronomie internationale et forment ce nouvel équipage pour relever le défi. Et pas des moindres : Alfred Portale de New-York, Carlo Cracco le Milanais, Matthew Moran de Sydney, le chef Sanjeev Kappor qui œuvre à Bombay, Suzanne Goin, qui après être passée chez Passard est « la » chef de Los Angeles, mais aussi Yoshihiro Murata de Kyoto et Zhu Jun de Shanghai. Ajoutez à cela une cave à vin et Champagnes parmi les meilleures à ces altitudes, 47 Grands Crus, la possibilité offerte sur Internet de pouvoir précommander le plat emblème de l’un de ces grands chefs… On prendrait volontiers l’avion comme on se rend dans un restaurant, au milieu des étoiles.

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Georges Blanc :
www.georgesblanc.com
Singapore Airlines : 
www.singaporeair.com

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