Paris & Ester : un T-shirt pour dire non à la rivalité, oui à la sororité chez Desigual
Desigual célèbre l’amitié féminine avec une campagne forte contre les fausses rivalités.
Revenons en arrière. Sur le bitume chaud d’un printemps méditerranéen, les flashes crépitent au premier rang du défilé Desigual. Une image, captée en une fraction de seconde, s’apprête à faire le tour du monde : Paris Jackson, silhouette rock et regard franc, assise à côté d’Ester Expósito, icône d’élégance ibérique. Deux femmes, deux mondes, deux tempéraments… et soudain, le soupçon. Les regards s’interprètent, les silences se brodent, et la toile s’embrase. On parle de tension, de froideur, de rivalité.
Mais le réel, comme souvent, a d’autres desseins.
Un an plus tard, Desigual renverse la narration avec la grâce d’un trait d’esprit et la puissance d’un symbole. De cette scène initiale, devenue virale à force d’être mal comprise, naissent deux T-shirts : “I love Paris”, “I love Ester”. Des messages simples, directs, imprimés sur coton et chargés de sens. Ils disent que l’admiration est plus forte que la comparaison, que l’amitié est plus précieuse que le spectacle de la rivalité. Que les femmes n’ont pas besoin d’être opposées pour exister pleinement.
Ester Expósito l’a affirmé depuis : il n’y a jamais eu de malaise, juste une suite d’interprétations hâtives. Mais dans le tumulte numérique, la nuance se perd souvent, dévorée par les algorithmes de l’indignation. C’est précisément ce que dénoncent ces T-shirts. Ils pointent du doigt une tendance malsaine : utiliser la polarisation comme appât, les tensions supposées comme carburant à clics. Le tout, sans égard pour les femmes réelles, humaines, imparfaites et puissantes, que ces narrations instrumentalisent.
La campagne "Not a Doll" — portée par Ester pour Desigual — s’inscrit dans cette même volonté de déconstruction. Elle rappelle que le corps d’une femme n’est pas un sujet de débat public, ni une marchandise émotionnelle. Elle proclame haut et fort : nous ne sommes pas là pour plaire, pour jouer un rôle ou pour endosser une rivalité que d’autres écrivent à notre place.
Avec humour et audace, Desigual transforme le buzz en manifeste. Les T-shirts deviennent porte-voix, à la fois accessoires de mode et déclarations d’intention. Porter “I love Paris” ou “I love Ester”, c’est refuser d’être le public complice d’un théâtre où les femmes s’opposent au lieu de s’épauler. C’est faire du bruit, oui — mais du bon bruit. Celui qui construit, qui unit, qui éclaire.
Et dans cette lumière nouvelle, Paris Jackson et Ester Expósito ne sont plus deux prétendues rivales. Elles sont deux visages d’une même cause : celle d’une féminité libre, solidaire et fière.