En Sicile, pause à la carte au Grand Palladium
Dessiné pieds dans l’eau à deux pas de Cefalù, le « resort » répond à toutes les envies de vacances. Pause paresse ou sportive, à deux comme en famille, un week-end autant que la semaine… Au Grand Palladium Sicilia Resort & Spa, l’escapade se vit comme on a envie !
Un domaine de 10 hectares totalement clos et sécurisé, bien vu. La formule tout compris, bien vu. La grande piscine à profondeur variable (entre 1,20 et 1,80 mètre), bien vu. Celle réservée aux enfants, bien vu. La multitude des sports praticables, bien vu. Le bracelet avec puce intégrée qui ouvre la porte de la chambre, bien vu. Et une plage sans fin en bord de Méditerranée, bien entendu.
L’union des Européens
Avec ces arguments, le Grand Palladium affiche régulièrement complet. Son agrément voyage loin, au point que l’union des Européens y trouve une forme de réalité : familles d’Allemands, couple grisonnant so British, amoureux venus de France, Napolitains débarqués en voisins, parents scandinaves découvrant la Sicile avec leurs bambins, bande d’Espagnols célébrant un anniversaire… Chacun sa place et son bonheur. Traduction chiffrée : 469 habitations (chambres et bungalows) réparties en 16 catégories, 102 siglées Signature Level, le coin haut-de-gamme dédié aux séjours surclassés, 8 couleurs de bracelets selon le statut des résidents, 5 piscines, 6 bars et 4 restaurants (italien, asiatique, steakhouse et superbe buffet international), sans oublier 3 clubs pour les enfants (1 an à 16 ans).
Un spritz ?
Voici une planque paisible sans voiture, cachée dans un vaste jardin joliment fleuri et arboré (palmiers, pins, cactus, bougainvillées, lauriers roses et blancs), alangui sous un ciel d’éternel été qu’égayent mouettes, moineaux et ramiers. Que demander de plus ? Un spritz pour trinquer au plaisir des vacances en Sicile ? Rien à signer, c’est compris. Après la sieste, volley dans le sable, pétanque, cours de yoga ou aquagym ? On décidera plus tard si on dîne de nems ou de poisson grillé, de la salade du jour ou de la pasta du chef. Le spectacle du théâtre de plein air conclura la journée à la lumière des étoiles. Elles font danser les cœurs amoureux.
La cathédrale de la Transfiguration
Pas question toutefois de séjourner au Grand Palladium Sicilia Resort & Spa sans pousser jusqu’au petit port voisin de Cefalù à 20 minutes de route. Sur la photo, une jolie plage, des barcasses qui bouchonnent, des terrasses où la Sicile savoure ses ombrages, et des venelles étroites qui grimpent jusqu’à la sentinelle du village, sa gloire, sa protection, la cathédrale de la Transfiguration.
Elle a fière allure, avec ses deux tours qui lui donnent un look autant fortin que lieu saint, et un intérieur dont chaque pierre (les plus anciennes ont été scellées au XIIème siècle) en appelle aux lumières du ciel. L’exceptionnelle mosaïque centrale figurant Christ, Marie et les apôtres en format géant, justifie à elle seule la visite. Cocorico, ce trésor a été construit par le roi Roger II, un Normand, dont le père était venu aider les Siciliens à repousser leurs ennemis sarrasins. Voilà qui explique les enseignes en français de nombreuses boutiques de Cefalù.
Tomates, amandiers et citronniers
Pour le reste, voir l’Etna, bien entendu, Palerme, Agrigente et sa vallée des Temples, évidemment, Syracuse, au moins pour la chanson, les îles Eoliennes et leur charme absolu… les tentations ne manquent pas. D’accord, l’agrément du Grand Palladium incite à profiter des piscines, de la plage, du Spa, avant de mettre le nez dehors. Prendre quand même le temps d’une escapade dans le centre de l’île pour découvrir ses villages oubliés. Des murets de pierre ocre, un soleil de plomb, une rangée d’oliviers, un jardinet planté de tomates, d’amandiers et de citronniers, des chemins pour biquettes… la simplicité sicilienne fait merveille.
Un ouvrage de titan
Lors des rencontres, inutile d’espérer de longs discours, même quand la chopine glisse sur la table. On demeure taiseux sur cette terre de rocaille qui cultive autant de légendes que de secrets : le volcan qui gronde, la magie des feux de la terre, Charybde et Scylla, la famille Corleone et ses obligés, le détroit de Messine… Justement, le détroit. Georgia Meloni, présidente du Conseil des ministres, a signé la mise en chantier du pont qui reliera la Sicile à l’Italie, en enjambant le fin bras de mer qui les sépare. Un ouvrage de titan, 3 660 mètres de portée, 74 mètres au-dessus de l’eau, un « chef-d’œuvre de l’ingénierie italienne », budget de folie et six ans de travaux.
L’âme sicilienne
Voire… A la fraîcheur des oliviers, certains mâchonnent leur dépit. La Sicile ne sera plus vraiment une île, la manne touristique promise ne compensera pas l’actuel bonheur du silence, l’éternité des bicoques de bergers, la fête paroissiale que les selfies vont vite dévoyer…
Dans la montagne que veille l’Etna, les vieux briscards se tapotent le menton en souriant. Il y a plus de 2000 ans que germe l’idée de ce pont. Tous les conquérants, rois et marchands en ont rêvé, aucun ne l’a réalisé. L’île a toujours amadoué ses conquérants. Aucun n’a altéré l’âme sicilienne. En admirant les ors du couchant qui enflamment la plage du Grand Palladium, beaucoup trouvent que c’est une excellente nouvelle.
Y aller. Vols au départ de sept villes françaises à destination de Palerme via une escale à Barcelone avec Vueling. Compter environ 200 euros l’AR aux dates les plus favorables (vueling.com).
Y séjourner. La nuit au Grand Palladium Sicilia Resort & Spa est accessible à partir de 309 euros la chambre double, tout compris. Pour une semaine, compter environ 2 000 euros tout compris pour deux. Noter que la haute-saison (avec les tarifs les plus élevés) court du 29 juillet au 20 août. palladiumhotelgroup.com