Pourquoi les lumières de Jean-Daniel Lorieux sont-elles à redécouvrir ?
Connu Jean-Daniel Lorieux ? Ce n’est rien de le dire... Mais à 82 ans, le photographe n’est plus à un Jacques Chirac, une Carla Bruni, une Claudia Schiffer ou une Isabelle Adjani prés. Ce qui compte et qui restera, c’est son travail. Des photos lumineuses qui vont faire de lui un acteur flamboyant de la vie artistique parisienne dès les années 70. Diplômé des Arts et Métiers, ex-assistant de Marcel Carné, d’abord employé comme photographe des morts de la guerre d’Algérie, il apprendra le travail de la lumière au Studio Harcourt. Mais c’est dans la mode que sa réputation de séducteur, d’amuseur et surtout de créatif hors pair prendra forme. Collaborateur de L’Officiel, entre autres magazines prestigieux, il va réaliser des campagnes publicitaires pour Dior, Lanvin, Céline ou Pierre Cardin. Ici, la mer règne souvent, sur fond de ciel bleu et de plages sans fin. Avant l’âge des drones, le moindre cliché de mode lui fait louer des avions, des bateaux, des trains et utiliser souvent sa célèbre Bentley qui servira accessoirement de cabine vêtements et maquillage aux tops models qu'il affectionne. Destiné à exprimer le bonheur et la liberté, il saura utiliser toutes les armes de sa séduction naturelle pour y parvenir. Voyageant tout autour du globe, il explore les plus belles plages de la terre avec les plus belles filles du monde… Et inversement : on a connu pire destin !
L’exposition de Moscou, promue par l’Institut Français de Russie, est dédiée à ses œuvres des années 1970 à 2000. Devenu peintre après avoir croisé Andy Warhol, son œuvre photographique, peu connue des millenials, ne perd rien de sa force de séduction. Lui-même reste cet éternel jeune homme affable et truculent, curieux et créatif, qu’il ne cessera jamais d’être.
Du 4 avril au 23 juin, Centre de photographie des Frères Lumière, Bolotnaïa naberejnaïa, 3, str.1