Pourquoi la nouvelle saison de Ted Lasso est une grande réussite.
Pour rendre l’été encore plus doux, une nouvelle saison de l’excellente série Ted Lasso débarque. Toujours aussi drôle, plus tendre aussi, définitivement brillante.
Si aucun bouleversement notable ne vient bousculer le dispositif narratif de cette délicieuse sitcom - si ce n’est l’arrivée d’une psychologue et le retour de deux anciens du club (ne gâchons pas les circonstances cocasses les y précipitant) -, la tonalité, elle, décline une palette de nuances que l’enthousiasmante première saison ne laissait qu’entrevoir. Un peu plus au fait des finesses du football anglais, le coach Ted Lasso n’est pas pour autant à la tête de la plus brillante des équipes, composée de joueurs sympathiques, mais aux aptitudes, disons, modestes. Laissant donc de côté les effets comiques soulignant le contraste des cultures, le récit valorise davantage ses personnages - notamment la propriétaire du club, Rebecca Welton (admirable Hannah Waddingham, aussi blessée que combative), les coachs du club, dont l’amour propre est entamé par la succession de résultats médiocres, leur solitude, les joueurs, enfants perdus - et surtout Keeley Jones, la responsable du marketing, interprétée par la terriblement formidable Juno Temple, qui dessine avec délicatesse les contours d’un personnage plus attachant que les apparences ne le suggèrent. Plus mélancolique, sans doute, en délaissant le burlesque, cette deuxième saison témoigne d’une empathie bouleversante. Sa bienveillance rayonnante, sa générosité, sa subtilité imprévue en font, déjà, une de ces séries qui compteront pour longtemps.
Une série créée par Jason Sudeikis, Bill Lawrence, Brendan Hunt et Joe Kelly. Avec Jason Sudeikis, Hannah Waddingham, Juno Temple et Jeremy Swift. A partir du 23 juillet et chaque vendredi.
Disponible sur https://tv.apple.com