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Pourquoi il faut regarder le documentaire "Natalie Wood: What Remains Behind" sur OCS

Dans le documentaire Natalie Wood: What Remains Behind, l’icone hollywoodienne, qui connut une fin tragique, revient d’entre les morts pour briller d’une lumière tendre...
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Elle a ébloui le public avec la Maria émouvante de West Side Story ou encore l’adolescente tourmentée aux côtés de James Dean dans La Fureur de vivre, son premier baiser de cinéma. Sa mort énigmatique à 43 ans, une nuit de novembre 1981 au large de l’île de Catalina, a d’emblée accroché son étoile aux côtés de celle d’une autre martyre de Tinseltown : Marilyn Monroe. Natalie Wood passait alors un week-end avec son partenaire à l’écran, Christopher Walken, et son mari, Robert J. Wagner, à bord de leur yacht The Splendour. À l’issue d’une nuit de disputes copieusement arrosée, elle disparaît et son corps flottant est retrouvé à l’aube, loin de là, près d’un canot de sauvetage. Dans une interview à Playboy, seize ans plus tard, Christopher Walken lance de façon sibylline : “Ce qui est arrivé cette nuit-là, Il n’y a qu’elle qui le sait, car elle était seule.” Cette noyade, accidentelle ou non, continue pourtant de faire des vagues : l’enquête a été réouverte en 2011 par la police de Los Angeles. Avec ce documentaire, sa fille Natasha Gregson Wagner a voulu remettre Natalie Wood a sa “vraie” place : celle d’une star, mais aussi d’une mère et d’une femme libre. Paradoxalement, la mort qu’elle voulait mettre de côté pour mettre sa vie en lumière se retrouve au centre du documentaire avec le témoignage frontal de son beau père Robert J. Wagner, qui raconte pour la première fois, face caméra, cette nuit fatidique. Le croire ou non n’est pas vraiment au centre du propos. Ce qui frappe surtout c’est la tristesse abyssale et les souvenirs douloureux de ces deux petites filles, Natasha, 11 ans à l’époque, et Courtney sa sœur, 7 ans. Et la force avec laquelle elles s’engagent dans ce plaidoyer pour l’innocence de “Daddy Wagner”, 90 ans, et plus largement pour l’image de leur mère. Dans ce documentaire, on voit Natalie Wood, l’enfant star intelligente, docile et sérieuse, coachée par une mère russe, instable et ambitieuse, qui commence sa prolifique carrière à 4 ans. À 7 ans, elle joue avec Orson Welles qui la qualifie de “parfaite petite pro” et ajoute “tellement douée qu’elle en était terrifiante”. Elle réussit ensuite la transition et devient une actrice adulte bankable qui séduit les plus grands réalisateurs – Elia Kazan, Nicholas Ray, John Ford – avec ses yeux de biche et un jeu qui sait si bien explorer les émotions. Les amoureux (Dennis Hopper, Sinatra, Warren Beatty...) et les maris défilent, et telle cette extraordinaire Daisy Clover, une star en devenir qu’elle a jouée à l’écran, sa santé mentale se détériore. Elle se bat avec les studios et gagne le droit de choisir ses films. La pression monte pour continuer à travailler dans cette Olympe où il y a si peu d’oxygène. Au-delà de ses sourires heureux de films de vacances en Super 8 et des souvenirs de ses amis Robert Redford et Mia Farrow, la cruauté de Hollywood affleure ainsi que les effets dévastateurs de cette gloire tant désirée mais si toxique. Natalie Wood a d’ailleurs écrit un essai jamais publié intitulé Public Property, Private Person où l’on trouve cette phrase qui pourrait être son épitaphe : “Comment séparer la réalité de l’illusion, quand vous avez été piégé dans un monde irréel toute votre vie ?”

Soirée spéciale Natalie Wood sur OCS Géants le 18 octobre 2020 avec diffusion du documentaire Natalie Wood: What Remains Behind.

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