JO 2024 : notre sélection shopping pour une thérapie sportswear
Avec bonne humeur, le sport dans la mode prend soin de son époque. Un tandem bien rodé, et qui fait du bien.
À ce stade, personne ne saurait l’ignorer : le sportswear est aujourd’hui de tous les vestiaires, puisqu’il est devenu une thérapie à lui tout seul. Serpent de mer de l’histoire de la mode, officiellement intronisé par le hip-hop des années 80, puis par l’avant-garde des années 2000, cette hydre inter-générationnelle connaît pour Paris 2024 une énième vague de fond avec l’entrée aux JO de quatre sports en compétition officielle : le surf, le skateboard, l’escalade et le breaking (ou breakdance). Disciplines exigeantes mais ludiques, aux équipements opportunément ultra-tendance, sur les podiums comme dans la rue, au point qu’on ne sait plus une fois encore qui de la poule ou de l’œuf... Car si c’est à l’origine plutôt le sport qui a influencé la mode, par ses fonctions utilitaires plus qu’esthétiques, l’inverse s’est rapidement imposé de fait, et de façon exponentielle depuis la fin du siècle dernier. L’ouverture du concept-store Colette, avec son rez-de-chaussée dédié au sportswear auquel il dut une grande partie de son succès, l’apparition de collaborations passerelles entre les deux univers – Kim Jones chez Louis Vuitton avec Supreme, Yohji Yamamoto et Adidas avec Y-3 –, le défilé printemps-été 2023 de Marine Serre en forme de cérémonie d’ouverture, le choix du créateur Stéphane Ashpool comme directeur artistique des tenues officielles de l’équipe de France olympique... L’industrie de la mode a non seulement su trouver dans celle de l’équipement sportif la principale raison d’être de son époque, mais elle a aussi à l’inverse insufflé une sacrée dose de style au sport professionnel et de loisir. Une complétude qui fait le bonheur des sociologues contemporains.