L'OH: : C’est important pour vous de porter un message politique, sociologique?
L&c: Je ne sais pas si c’est un devoir... On ne peut pas se forcer,sinon on aligne des clichés. Mon message, c’est l’amour. Mais par le fait que j’aime les filles, cela peut devenir politique.
MB. Je pense la même chose. Parler de ce qui nous entoure est obligatoirement politique, parce que tu fais partie de la cité,au sens grec du terme. Mais ce qu’on essaie de faire, c’est de l’art, de la poésie. Je viens de créer une boîte de production, et je vais produire le premier film d’un jeune de mon quartier,c’est aussi une façon de faire de la politique, sans faire de la politique directement.
L&c: J’ai aussi monté un label, j’ai toujours eu envie de faire découvrir d’autres artistes.
L'OH: Avant la sortie d’un disque ou le jour de l’inauguration d’une exposition, quel est le sentiment qui prédomine?
L&c: J’ai tellement hâte! Pas de peur, le disque est fait... Tu n’es pas stressé lorsque tu vois les gens regarder ton œuvre?
MB :Jusqu’au vernissage, j’ai des montées de stress dingues! J’essaie d’expliquer mon travail au mieux, car que je ne fais jamais la même chose, et d’être en accord avec ce que je suis et mon évolution. Une fois le vernissage passé, ça va...
L'OH: Quel est votre regard sur la mode ?
MB: En plus de la campagne Helmut Lang, j’ai travaillé avec Virgil Abloh. C’est l’occasion de rencontrer plein d’autres gens, extérieurs au monde de l’art. C’est aussi l’opportunité d’avoir une pratique appliquée, d’essayer autre chose, c’est intéressant, comme un nouveau terrain de jeu. Et toi, Lala, tu aimes ce jeu de porter des vêtements?
L&c: Grave! C’est un peu un jeu de rôles, tu peux te réinventer.