Rencontre avec Chloé Thomas, aka DJ Jeune Pousse

se trouvaient derrière les platines. “Puis un jour, sur un coup de tête et avec les encouragements de mes amis, je me suis lancée, j’ai acheté des platines, un casque et j’ai commencé à pratiquer de mon côté.” Au début, elle mixe chez des amis, puis dans des pop up stores et enfin dans des boîtes. Cet enchaînement assez classique a connu un tournant avec la création de sa soirée Cuniculaire qu’elle et deux de ses amis ont lancée, un mercredi par mois, rue du faubourg Saint-Denis à Paris, dans un petit bar appelé L’Escalier. C’est à partir de cette soirée-là que Dj JeunePouce a su vraiment ce qu’elle voulait faire. Et grâce à Instagram, qui l’a beaucoup aidée et lui a permis d’avoir une certaine visibilité, elle a pu très vite avancer.

En matière de goûts musicaux, elle aime beaucoup le baile funk, le reggaeton, la trap, le Jersey club, l’amapiano, le dancehall ou encore le shatta. Elle essaie avant tout d’exprimer son identité qui est le fruit du multiculturalisme. Elle aime le contraste dans un set, com- me mixer un son voguing avec de la trap ou encore de l’afrobeat et de la techno. À chaque set, elle invite “à l’ouverture, au voyage et au partage”, avec la dimension narrative que l’on ressent parmi les sons et les artistes qu’elle mixe. Surprendre est donc son secret. Mais ce qu’elle aime par-dessus tout dans ce métier, c’est “la liberté, s’accomplir dans la musique et la créativité, rencontrer de gens et vivre des journées qui ne se ressemblent pas”. En plus d’être Dj, JeunePouce est mannequin et très proche de l’univers de la mode. Elle mixe régulièrement pour Valentino, Maison Kitsuné, Paco Rabanne, Burberry ou plus récemment Miu Miu. Ici, elle prend la pause avec la collection automne-hiver d’Alexander McQueen de Sarah Burton. “Je ne suis pas exclusive à une maison. Je me vois comme une personne libre proposant ma vision aux personnes qui font appel à moi.”