Concerto pour Loewe : "Le Printemps"
Le contexte
Le réveil a sonné tôt ce matin pour la fashion-sphère. Comme à chaque saison, Jonathan Anderson lui donnait rendez-vous aux aurores à l'emblématique Maison de l'UNESCO. Graciés d'une accalmie météorologique, les invités ont troqué leur parapluie pour une pluie d'accessoires, de l'irrésistible Bunny Bag à l'audacieux Wings Hat. La palme du look revient sans surprise au rappeur A$AP Rocky, dont l'attitude sharp meets bling contrastait avec une manucure surréaliste qui n'a pas échappé aux yeux d'Instagram.
La collection
C'est au sein d'un décor immaculé jonché de compositions de blé et autres crystaux monumentaux que les mannequins ont déroulé la vision de Jonathan Anderson. Silhouette après silhouette, la sensibilité du designer pour la tradition et le savoir-faire s'est exprimée à travers les volumes, les coupes et le choix brillant des matières — la guipure et le macramé comme éléments graphiques et sensuels, le lin en transparence tel un clin d'oeil organique, la gabardine de coton pour lutter contre les dernières pluies, le cuir comme seconde peau, le tricot façon luxe, les perles ruisselantes,... Look après look, Anderson sanctifie le monde rural et son folklore... et semble faire écho au Concerto pour violon "Le Printemps", extrait des Quatre Saisons de Vivaldi, via les transparences, le mouvement et la palette de couleurs — des tons soft et lumineux, des touches de noir comme des coups de tonnerre, des motifs fleuris comme les champs au printemps, etc. Théorie plausible puisque la version de Max Richter fut utilisée il y a un an jour pour jour afin d'illustrer le défilé Printemps-Été 2019 de la maison espagnole.
Le détail
Les lunettes racées à verres transparents, un hit annoncé.