Chez JUUN.J, un déséquilibre adolescent qui se transforme en élégance subversive
À la Fashion Week de Paris, JUUN.J réinvente l'erreur adolescente.
Sous la verrière éclatante du Palais de Tokyo, le 27 juin dernier, JUUN.J a dévoilé sa collection Printemps/Été 2026 dans le cadre de la Fashion Week Homme parisienne, telle une ode délicate aux maladresses de la jeunesse. Intitulée "BOY-ISH", la collection s’approprie avec audace les faux pas vestimentaires de l’adolescence — ces tentatives hasardeuses mais sincères — pour les ériger en manifestes de style assumés. Fidèle à son héritage de contrastes spectaculaires et de coupes gender-fluid, la maison coréenne, sous l’impulsion du créateur Jung Wook-jun, a orchestré un ballet de 39 silhouettes où se confrontent tissus traditionnels et matières brutes : le denim côtoie la laine tailleur, les volumes s’affrontent et s’embrassent dans une tension harmonieuse. Le blanc immaculé de la scénographie servait d’écrin à une palette chromatique sobre mais riche — du marine au bleu roi, en passant par le rouge-brun et le kaki — comme un clin d’œil à la fois au classicisme masculin et aux codes insurgés de la rue. Dans cet équilibre fragile entre désinvolture et maîtrise, JUUN.J célèbre la beauté involontaire de la jeunesse — née du déséquilibre, où l’erreur devient art.