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Coup de cœur : Gauchère

Gauchère par Marie-Christine Statz, est l'une des maisons de mode qui a retenu notre attention à l’occasion des dernières collections.
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Parlez-nous de votre parcours mode...

Je suis née en Allemagne, j’ai étudié les sciences économiques à l’université de Bonn, mais j’étais attirée par l’art et le design, alors j’ai postulé à la Parsons School, que j’ai intégrée. J’ai donc déménagé à New York pour suivre ce cursus en Fashion Design. J’ai travaillé aux côtés de Narciso Rodriguez et Diane von Furstenberg. Après six années passées à New York, j’ai déménagé à Paris pour suivre une spécialisation en haute couture à l’École de la Chambre syndicale de la couture parisienne. Et, en 2012, j’ai fondé Gauchère.

Quels souvenirs gardez-vous de vos expériences avec Narciso Rodriguez et Diane von Furstenberg ?
Travailler pour Narciso Rodriguez a été une expérience formidable. L’équipe étant petite, j’ai pu suivre le développement d’une collection dans le moindre détail. Chez Diane von Furstenberg, où l’échelle était beaucoup plus grande, j’ai travaillé sur les imprimés et les couleurs, et c’était également passionnant.

Pouvez-vous nous expliquer les racines du nom de votre maison, Gauchère ?
C’est le surnom qu’un de mes professeurs m’avait donné à la Chambre syndicale de la Couture, parce que je suis gauchère, et que je drape et j’épingle de l’autre côté.

On lit souvent que Gauchère suit la tradition d’un atelier de couture, pouvez-nous en dire plus ?
Cela vient probablement du fait que, du premier croquis au prototype final, tout est développé dans mon atelier parisien. Suivre les volumes drapés, les tests de tissus, les garnitures et toutes les autres choses est pour moi un processus important. Ainsi, outre nos pièces de maille fabriquées en Italie, la collection est réalisée à Paris, à la façon d’un atelier de couture.

Quand on voit vos vêtements, on pense à la 3D, au plissage, à la coupe laser, fait-on fausse route ?
Non, je suis depuis toujours intéressée par les tissus et inspirée par certaines coupes de vêtements. C’est pourquoi, au cœur de chaque collection, se trouve l’art de la couture, le travail complexe des plis et des volumes sculpturaux.

Lignes droites, silhouettes graphiques, formes strictes, tout vous éloigne du ou, c’est une histoire de caractère ?
Je ne dirais pas cela, je crois que mes silhouettes graphiques viennent plutôt de ma passion pour l’architecture et pour une esthétique épurée et minimaliste.

Quelles sont les inspirations récurrentes de vos collections ?
L’œuvre de Mies van der Rohe ou de Brancusi, par exemple.

Instagram a-t-il une influence sur votre travail ?
Instagram n’influence pas la façon dont je conçois et développe ma collection, mais c’est devenu un outil de communication. De plus en plus de clients nous contactent grâce à Instagram pour obtenir des informations sur la marque.

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