"Croire au merveilleux", un livre pour prendre le large
Descendre aux enfers comme Orphée pour y ressusciter sa bien-aimée : voilà le dessein de César lorsqu’il s’envole pour la côte amalfitaine où il avait coutume de passer ses étés avec Paz, la mère de son fils, mystérieusement disparue. Nous voici embarqués dans une Italie solaire et charnelle, faites de baignades dans des eaux cristallines et de siestes amoureuses à l’ombre de persiennes closes, de vins capiteux, de glaces au citron des montagnes et d’oursins dont on ouvre la bogue au canif. De raggazze intrépides qui plongent des falaises et « de chapelles perdues dans le vert intense des grenadiers qui sembleraient toujours sortir d’une toile du Quattrocento. » Une Italie dont les légendes antiques hante César qui y cherche un antidote à sa tristesse. Il y a les sirènes d’Ulysse sur les îles Galli ; la tombe d’un mystérieux plongeur à Paestum. Tant de signes et d’histoires à travers lesquels semble revivre Paz. Tout le livre de Christophe Ono-dit-Biot tient à cette question : comment réenchanter le monde quand l’amour l’a déserté ? Cette quête, César va la poursuivre à Majorque, en Grèce, jusqu’au Japon. Le voyage, c’est un poème en mouvement. Un poème aux mille détours que trace la plume légère et enchanteresse d’Ono dit Biot. Oui, il faut croire à la beauté, aux mythes, au destin. Bref, au merveilleux.
Croire au merveilleux, Christophe Ono dit Biot. Gallimard