Hommes

Non, le bouton de manchette n'est pas has-been

Souvent relégué au rang d’accessoire masculin d’une autre époque, le bouton de manchette fait son grand retour. Et devient, grâce à David Gotlib et à son label Oh My Got, le pendant masculin de la rivière de diamants.
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On pourrait qualifier David Gotlib d’autorité suprême de la gemme belge, troisième génération oblige. Diamantaire depuis vingt ans, vice-président de la Bourse du diamant d’Anvers, il fait office de référence dans le microcosme de la joaillerie européenne. Aussi, lorsqu’il y a deux ans, le magnat du carat annonce la création de son label de boutons de manchette précieux baptisé Oh My Got, il ne faut pas attendre longtemps pour entendre parler de ses créations élégantes twistées de détails un brin extravagants. David Gotlib connaît et maîtrise toutes les méthodes de production, canaux de distribution et moyens de communication de la haute joaillerie, et diffuse sa passion du beau caillou à travers le monde depuis son bureau de New York. Car oui, bien loin de sa Belgique natale, c’est en plein Manhattan que le créateur implante son premier bureau, partant à la conquête d’une clientèle américaine friande de beaux attributs masculins, rutilants mais pas show-off, étincelants mais discrets. “Je veux moderniser le bouton de manchette. L’idée d’OMG est d’offrir une alternative jeune à une population qui doit se mettre en costume tous les jours, sans passer par le bijou. Un détail fun dans une silhouette sérieuse”, affirme le créateur lorsqu’il s’agit d’expliquer son positionnement sur le marché. Et quel meilleur vivier de clients que le Lower Manhattan et les banquiers de Wall Street ? Fort d’une communauté d’inconditionnels, d’amis et de professionnels à travers le globe, David Gotlib dédramatise l’un des accessoires les plus barbants du vestiaire masculin, lequel devient aussi fun et catchy qu’une belle montre automatique. C’est d’ailleurs ce qui a séduit la chaîne de grands magasins londonienne Harvey Nichols, avec laquelle il vient de signer son premier contrat de distribution en Europe. 

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Quel est votre rapport à la création ?

David Gotlib : J’aime beaucoup l’art, le design. Étant surtout un marchand lorsque j’officie à la Bourse du diamant d’Anvers, j’ai eu envie de développer mon côté créatif avec un nouveau challenge. Je me suis concentré sur le bouton de manchette après que l’on m’en ait offert une paire qui appartenait à mon grand-père. C’est un objet doté d’une certaine connotation affective, qui s’offre, qui se transmet.

Les boutons de manchette sont-ils l’ultime bijou masculin ?

Je ne pense pas qu’il y ait de bijou masculin que l’on puisse mettre en toute situation. L’homme n’a pas de bijou attitré, du moins pas aussi travaillé qu’une pièce de joaillerie que l’on retrouve dans les collections femme. Étant donné que la chemise est un habit plutôt masculin, un bouton de manchette peut revêtir une forme fantaisie sans que cela pose problème. Il n’y a pas vraiment de limite, on peut se permettre d’être plus créatif, car il est de petite taille.

Que recherche un homme en venant chez Oh My Got ?

Il vient d’abord pour voir la ligne plus créative, parce qu’il est attiré par le design, la combinaison des couleurs. Mais, au bout du compte, tous n’arrivent pas à passer le cap tout de suite, et certains se rabattent sur une forme plus classique pour commencer. Si l’on possède déjà une ou deux paires, on est plus enclin à investir dans des boutons de manchette à l’apparence osée, plus comme un bijou que l’on sort pour les grandes occasions que comme un compagnon de tous les jours. 

 

www.ohmygotcufflinks.com

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