Qui se cache derrière Blazé ?
La première fois que vous vous êtes rencontrées ?
Corrada : J’ai rencontré Delfina en 2003 à Milan, lors d'un dîner chez des amis communs. Je venais de finir mes études au FIT, à New York... Nous sommes vite devenues très amies. Nous avons ensuite commencé à travailler ensemble au Elle Italie : c’est là que, quelques années plus tard, nous avons rencontré Sole, qui venait d’achever son apprentissage chez Valentino à Rome.
Trois adjectifs pour vous décrire ?
Sole : Pragmatiques, enthousiastes et déterminées.
En Français, le terme “blasé” connote une sorte de nonchalance désabusée... Vous en étiez consciente au moment de baptiser votre marque ?
Delfina : Bien sûr. Nous avons sciemment voulu jouer sur le sens du mot français "blasé" mais aussi du mot anglais "blazer"... Les quatre poches que nous plaçons dans la doublure de nos vestes sont conçues pour contenir tout ce que contient un sac à main ou une pochette. Voilà pourquoi la femme que nous habillons est nonchalante : parce qu’elle n’a besoin de rien d’autre que de son blazer.
Pourquoi avoir choisi le blazer parmi toutes les pièces du vestiaire féminin ?
Le blazer s’adapte à n’importe quelle silhouette. Il n’est pas soumis aux tendances, il est intemporel... L’autre raison de ce choix, et pas des moindres, c’est qu’il peut être décliné dans un millier de matières, et donc dans un millier de styles différents.
Une œuvre d’art qui illustre le mieux votre travail ?
Le poème “The Lady of Shalott” de John William Waterhouse et le film “La Femme de l’année” de George Stevens, avec Katharine Hepburn.