Pomandère : "La mode italienne est trop classique"
Vous venez de lancer Pomandère Living. En quoi cette collection d’objets est-elle le reflet de votre prêt-à-porter ?
Pour mes vêtements, j’ai toujours tenu à utiliser des couleurs douces et des matières organiques, que nous retrouvons dans notre linge de maison et nos objets de décoration : les nappes sont en lin, les vases en céramique… Il y a aussi des produits de beauté, tous fabriqués à partir d’essences naturelles de fruits ou de fleurs comme l’orange ou le musc.
Quelle est votre définition de l’art de vivre ?
Sobriété et intemporalité. J’aime les formes épurées, les objets d’histoire revus et corrigés à la sauce contemporaine. Je vis en Vénétie, dans un palais Liberty érigé en 1898. Tout est d’époque : le parquet, les boiseries, les moulures… J’ai conservé cet esprit très italien, tout en intégrant du mobilier brut, de style nordique, dans la veine de Carl Hansen.
Entre l’économie et la mode, le choix n’a-t-il pas été trop dur ?
Depuis mon enfance, j’ai baigné dans l’artisanat, le monde des vêtements… C’est en essayant de faire autre chose que j’ai pris conscience de ma “vocation”.
Vous comparez souvent Pomandère à un parfum. Pourquoi ?
L’entreprise de mes parents s’appelle Melograno, ce qui veut dire “grenade”. Pomandère renvoie à la pomme de senteur, ce mélange d’épices et de fruits utilisé comme parfum d’ambiance à la Renaissance. C’est une façon de perpétuer la tradition.
Trois mots pour définir la femme Pomandère ?
Contemporaine, indépendante et androgyne, car capable d’interpréter les basiques du menswear à travers le prisme de la féminité.