Femmes

Dans le monde de Max Mara

Petite fille du fondateur de Max Mara, Maria Giulia Prezioso Maramotti porte haut les couleurs et les valeurs de la maison italienne. Rencontre avec une des représentantes de la troisième génération.
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C’est dans un français presque parfait et sans accent que la jeune et dynamique trentenaire raconte son parcours. Née en Italie, à Parme, Maria Giulia Prezioso Maramotti grandit à Reggio Emilia, près du siège de la marque. Après des études d’économie à l’université Bocconi de Milan, elle s’envole pour Londres où elle travaille pour une banque d’investissement. Si elle demeure désormais aux États-Unis, sa ville de cœur reste sans aucun doute Paris, où elle a vécu deux ans et demi. “Mon premier poste à responsabilité chez Max Mara était à Paris, où j’ai dirigé le réseau de boutique français.” Installée depuis bientôt six ans à New York, elle est désormais à la tête de l’ensemble des boutiques d’Amérique du Nord : “Nous avions besoin qu’un membre de la famille occupe ce poste afin de représenter au mieux l’esprit de la maison outre-Atlantique.” Sa mission est de transmettre les exigences et désirs des clientes au bureau de style de Milan, construire et développer de nouveaux modèles dans le service, la communication et le numérique. Pour cela, elle voyage sans cesse entre Los Angeles, San Francisco, Chicago, Houston, Dallas, mais aussi le Canada, le Mexique, Paris, Londres et Milan. “C’est une expérience forte et complexe. Cela n’a pas été évident au début de m’adapter à la mentalité américaine, qui est très différente de celle des Européens.” Son prochain voyage? En novembre à Séoul pour l’exposition “Coats !”, une rétrospective des années 1950 à nos jours qui mettra en avant le savoir-faire de la maison à travers ses pièces iconiques. À cette occasion, une édition limitée d'un total look Max Mara sera spécialement créée et mise en vente partout dans le monde.

Passionnée d’art, elle multiplie les visites dans les ateliers d’artistes et les expositions. Son plus beau souvenir professionnel à ce jour est lié à la réouverture du Whitney Museum en 2015, dont Max Mara fut partenaire. Férue de sports, en ville, Maria Giulia pratique le yoga et la boxe. Mais dès qu’elle en a l’occasion, elle rejoint le large où elle pratique le kitesurf et le bateau à voile, une tradition familiale qu’elle partage notamment avec ses deux oncles, qu’elle retrouve l’été en Sardaigne dans la maison de famille.

Ses devises, “Love is all that matter” (“L’amour est tout ce qui compte”) et “Never never never give up” (“Ne jamais jamais jamais abandonner”) résument bien son caractère déterminé, qui n’est pas sans rappeler celui de son grand père, Achille, qui a créé la maison. “J’aurais adoré travailler à ses côtés. Je suis vraiment reconnaissante du sens de la famille qu’il nous inculqué et je suis fière de l’héritage et des possibilités qu’il nous a transmis.” Parmi ses premiers souvenirs de mode ? L’époque des premiers défilés Max Mara, lorsqu’elle avait cinq ans, et des parties de jeux avec ses cousins autour des tissus. “J’ai toujours su que je rejoindrais l’entreprise familiale. C’est sans aucun doute ma mère, chargée de la partie créative, qui m’a donné envie de suivre cette direction.” Influencée en matière de style aussi par sa grand-mère, Maria Giulia est à la fois maniaque et coquette. “Je fais reprendre tous mes vêtements. J’ai le souci des lignes, des coupes et des matières, et je suis obsédée par le confort et le tombé parfait.” Classique, elle ne déroge pas aux silhouettes intemporelles qu’elle twiste de détails et d’accessoires originaux. Combinant passion, tradition et innovation, la relève Maramotti est assurée.

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