Cover star : la réalisatrice et actrice Suzanne Lindon en une du nouveau L'OFFICIEL
Quand elle vous parle, Suzanne Lindon manipule les deux minuscules pendentifs suspendus à son cou, dessinés à la main par la délicate marque italienne Merù Gioielli. L’un représente une fleur, une pensée bleue, l’autre une stripteaseuse avec la mention “Good Luck”. À peine visibles, ces petits bijoux ont l’exactitude discrète et fantasque des paroles d’une jeune femme scénariste, réalisatrice et actrice, qui ne voulait pas attendre. “J’ai écrit Seize Printemps à 15 ans. Pour moi, 16 ans est le cœur de l’adolescence. Dans la littérature que j’aime, les poèmes de Ronsard, j’ai l’impression que les filles ont 16 ans. 15 ans, il y a un côté majorité sexuelle que je voulais éviter. 18, c’est la majorité tout court, et 17 on s’en fout! Donc 16 ans!” Seize Printemps, c’est l’histoire de Suzanne, une jeune fille qui tombe doucement amoureuse. “Elle a mon prénom pour plusieurs raisons. C’est un prénom que j’ai détesté enfant, et que j’ai aimé ado. Quand on est petit, être différent c’est dangereux. Pour s’intégrer, il vaut mieux ne pas avoir un prénom dissonant. Suzanne, c’est aussi le prénom d’un personnage que j’aime : Sandrine Bonnaire dans À nos amours de Pialat. Et, dans un autre film qui m’avait beaucoup plu, petite, L’Effrontée de Claude Miller, Charlotte Gainsbourg jouait un personnage qui porte son propre prénom, Charlotte.”
Découvrez la suite de ce portrait dans le nouveau numéro L'OFFICIEL Spring 2021 disponible en kiosques, et sur issuu.com