Mulberry déride la mode
Fantasquement tradi', bourgeoisement rock, la collectionneuse frénétique (et intrépide) qu'est devenue la femme Mulberry n'en finit plus d'imposer son style, à mille lieux du minimalisme et de l'austérité ambiants. Son agitateur ? Johnny Coca, magnat de l'accessoire désormais plus qu'à l'aise avec le mot "vêtement", l'envisageant comme il a toujours envisagé ses sacs et ses souliers : avec ludisme et ingéniosité. Inspiré des divertissements de la Belle Époque (courses hippiques, garden parties et autres afternoon teas), ce cru printemps-été 2018 est une bouffée d'air frais à base de costumes en lin amples comme il faut, de robes en organza brodées de breloques, de chapeaux démesurés et de richelieus à talons "tasse de thé". Le tout immédiatement disponible à la vente...et mis en lumière le temps d'un weekend de conférences et d'ateliers à la Spencer House, en lisière de Green Park. La mode, ça se croque à pleines dents. - Mathilde Berthier