Chez Duran Lantink, une exploration de l’animalité et de l’identité
La collection Duranimal du créateur néerlandais mêle imprimés sauvages, formes structurées et collaborations audacieuses.
Le défilé Duran Lantink automne-hiver 2025-26, intitulé Duranimal, a présenté une collection audacieuse de 53 looks, marquée par une utilisation frappante des imprimés animaliers. Les vestes en poils de zèbre, le python réinventé, le cuir de vache recyclé provenant du stock de LVMH et le velours léopard se sont associés à des éclats de camouflage et de tartan, créant des combinaisons inattendues. Cette exploration des imprimés s’est poursuivie avec la première collaboration du créateur avec la marque italienne Sergio Rossi, qui a conçu des chaussures sur mesure pour le défilé. Afin de renforcer l’univers animalier, plusieurs mannequins étaient peintes sur le corps en zèbre ou léopard. Duran Lantink, connu pour ses formes exagérées, s’est cette fois tourné vers des silhouettes plus ajustées, en se concentrant sur "la forme comme un style", loin des volumes ballons qui ont caractérisé ses collections précédentes. Des pièces spectaculaires ont aussi marqué la collection, comme deux robes à la forme entrelacée, tricotées à la main en laine mérinos par un groupe de femmes aux Pays-Bas. Cette présentation, la première en collaboration avec Bureau Betak, a utilisé les nouveaux bureaux de la société parisienne comme lieu de défilé, intégrant l’activité quotidienne dans le concept du show. L'artiste sonore Frédéric Sanchez a proposé une performance a cappella improvisée par des choristes parisiens, inspirée d’une œuvre sonore avant-gardiste des années 1970. Un hommage à l’Amérique a aussi été perceptible dans les vestes varsity, les jeans en denim bareback et les couvre-chefs, qui mêlaient esthétique du Far West et influences futuristes. Enfin, les premiers et derniers looks du défilé incluaient des parties du corps prothétiques, présentant les mannequins comme de véritables figurines d’action, illustrant l’idée de Duran Lantink : "J’adore l’idée des femmes comme des figurines d’action. Chacun devrait pouvoir créer sa propre identité sans se sentir limité par quoi que ce soit".
