Chez Atlein, sculpture et minimalisme au cœur de la collection

Le défilé automne-hiver 2025 d'Atlein se distingue par une exploration renouvelée de la structure et de la forme. Antonin Tron, créateur de la marque, puise son inspiration dans les figurines de Vénus, sculptures préhistoriques symbolisant la féminité, l’érotisme, la puissance et la fonction du corps. Cette référence, étroitement liée à l’idée de fertilité, s'entrelace avec l’héritage de Constantin Brancusi, dont les formes simplifiées et épurées ont marqué l’histoire de la sculpture moderne. À travers cette vision, les vêtements deviennent des sculptures à part entière, où les tissus épousent chaque ligne et courbe du corps tout en introduisant une nouvelle approche de la structure. La collection présente une évolution naturelle du vocabulaire visuel d'Atlein, avec des pièces tailleur sophistiquées comme des costumes, des manteaux d'inspiration militaire, ainsi que des parkas et doudounes aux volumes ovoïdes amplifiés. L’accent mis sur le daywear propose des silhouettes nettes et structurées, avec des épaules architecturales et des vêtements réinterprétés en proportions couture : manteaux en laine à volumes oversize, chemises en popeline volumineuses, pantalons à taille asymétrique, et T-shirts sublimés par des ruchés réalisés à la main. La palette tonale de la collection, dominée par des noirs, gris, bruns et kaki, souligne l’approche intemporelle et épurée de la marque, tandis que les matières, mélangeant coton japonais léger, laine militaire et satin, créent un dialogue constant entre sensualité et rigueur, fluidité et netteté. Le directeur artistique poursuit également son exploration des alternatives au cuir vegan, avec des tissus spécialement traités pour imiter le nappa et des mailles japonaises créant un effet fourrure, marquant une nouvelle étape dans la recherche de matériaux innovants et respectueux de l’environnement.