Ça, c'est tendance
Confrontés aux affres de la modernité, les créateurs se plongent dans des grimoires pieux ou païens. Pentacles, icônes, croix Ankh et pierres magiques oscillent entre l’ombre et la lumière, l’expressionisme et le baroque.
À l’Ouest, que du nouveau. Plus minimale que Calimity, la cow-girl de l’été s’illustre en Perfecto, santiags et denim brut. Clous et franges se font discrets.
La veste d’officier napoléonien, courte et ajustée, rafle tous les suffrages. Arabesques, jacquard et graines d’épinard jalonnent ce reliquat du 19e siècle.
Voyage au 18e siècle, à l’heure où Marie-Antoinette mimait les bergères d’Arcadie dans son hameau particulier. La scène se joue en robe de gaulle et rubans bonbon, sur fond de toile de Jouy.
Qu’on y voit, ou non, un hommage à Prince, le violet est de tous les bons coups cette saison. Opaque ou transparente, la couleur inspire à Olivier Rousteing et Bouchra Jarrar d’authentiques tenues de scène.
Au bout du compte, le printemps reste la saison des fleurs. Une brassée de marguerites, pop ou désuètes, plonge la mode dans un joyeux mamie blues.
La mode révise ses classiques. Brutaliste chez Balenciaga, destructuré chez Simone Rocha, maximaliste chez Marni, le trench-coat s’émancipe du « manteau des tranchées » créé par Thomas Burberry en 1914.
Lassés du slim, les créateurs offrent une seconde jeunesse au « cargo », pantalon culte des années 1990. Poches XXL et toile brute esquissent une silhouette à la fois cool et conquérante.
Sur les podiums, l’austérité a du bon. Lin, jute et bure esquissent une mode dépouillée et sublime, pour muses de conte provençal. Le non finito dicte sa loi.
L’ombre d’André Courrèges plane sur les podiums de l’été 2017. Go-go boots, formes hybrides et matières lamées habillent des héroïnes venues de Naboo.