Pourquoi faut-il voir "Les 4 Fantastiques : Premiers Pas" au cinéma ?
Entre émotion, aventure cosmique et charme vintage, les 4 Fantastiques signent un retour éclatant.
Il y a des films qui promettent des sensations. Et il y a ceux qui les tiennent avec une tendresse inattendue, une puissance visuelle assumée, et un supplément d’âme qui en fait bien plus qu’une simple aventure de super-héros. Les 4 Fantastiques : Premiers Pas est de ceux-là. Bien plus qu’un nouvel épisode de l’univers cinématographique Marvel, c’est une renaissance. Celle d’une famille. D’un mythe. D’une époque.
Imaginez : un monde rétrofuturiste inspiré des années 60, où la science a gardé l’innocence des rêves et la démesure de l’espoir. C’est là que naissent — ou plutôt renaissent — les 4 Fantastiques, première famille super-héroïque de l’univers Marvel. Reed, Sue, Johnny, Ben : ils ne sont pas des demi-dieux tombés du ciel, ni des milliardaires dans une armure. Ce sont des êtres humains. Ils se chamaillent, s’aiment, se déchirent parfois. Leur lien ne tient pas à une mission, mais à quelque chose de bien plus fragile et fort : le cœur.
Et voilà pourquoi il faut voir ce film : parce qu’il raconte une histoire profondément humaine, même quand le cosmos vacille.
Sous la caméra de Matt Shakman (WandaVision), Les 4 Fantastiques : Premiers Pas devient un mélange inattendu de spectacle grandiose et d’intimité sincère. Shakman ne triche pas : il assume l’héritage des comics et s’en empare avec amour. Il nous montre une équipe de héros maladroits, désorganisés parfois, mais toujours vrais. Le film ne se contente pas de mettre en scène des pouvoirs extraordinaires — il explore ce qu’ils coûtent, comment ils isolent autant qu’ils élèvent. Chaque personnage est une métaphore vivante : Reed (Pedro Pascal), cerveau élastique et cœur tendu, Sue (Vanessa Kirby), pilier invisible et pourtant centrale, Johnny (Joseph Quinn), feu follet en quête d’amour, Ben (Ebon Moss-Bachrach), colosse de pierre au cœur tendre.
Et au-delà d’eux, c’est tout un monde qu’on découvre : un New York réimaginé à la lumière d’un futur rêvé dans les années 60, entre voitures volantes, robots de cuisine, fusées et monorails. Le Baxter Building, centre névralgique de leur univers, est une cathédrale moderne dédiée à la science, à la famille et à l’espoir. C’est à la fois un foyer et un vaisseau, un lieu d’ancrage et de décollage.
Mais l’enjeu est plus vaste. Galactus, entité cosmique gigantesque interprétée avec gravité par Ralph Ineson, menace de dévorer la planète. Pas par cruauté : par nécessité. Il est une force de la nature, lointaine, impassible. À ses côtés, la Surfeuse d’argent (Julia Garner) traverse l’écran avec grâce et mystère, messagère d’un cataclysme qu’elle ne cautionne plus tout à fait.
Le film excelle dans sa capacité à équilibrer les échelles : l’intime et l’infini, la douleur d’un homme qui ne se reconnaît plus dans son corps de pierre, et l’urgence d’un monde en sursis. Il fait coexister les champs de force invisibles de Sue et l’immensité muette de Galactus. Il donne vie, aussi, à H.E.R.B.I.E., petit robot attachant et lien discret entre chaque membre de cette famille extraordinaire.
Les 4 Fantastiques : Premiers Pas ne se contente pas de raconter une aventure. Il raconte une époque où l’on croyait encore que la science pouvait sauver le monde, que l’amour pouvait triompher du désastre, que l’avenir appartenait à ceux qui rêvent. Et en cela, il ne s’adresse pas qu’aux fans de Marvel ou aux amateurs de grand spectacle. Il parle à tous ceux qui ont déjà eu peur d’être différents, à ceux qui ont cherché leur place, à ceux qui ont aimé sans savoir comment le dire.
C’est un film d’action, oui. Mais aussi un film de regards, de silences, de gestes hésitants. Un film qui ose l’émotion dans l’univers du superlatif.
Alors oui, il faut aller voir Les 4 Fantastiques : Premiers Pas au cinéma. Parce qu’on y rit, on y tremble, et surtout — on y croit. À nouveau. À la famille. À la beauté du monde. Au futur.
Les 4 Fantastiques : Premiers Pas, sortie en salles le 23 juillet 2025.