Pop Culture

Alexandra Savior signe un nouvel album

C’est la nouvelle fiancée de l’Amérique : à 24 ans, Alexandra Savior sort un second album aussi attendu que réussi, “The Archer”, à l’irrésistible pop rétro.
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Longue chevelure de sirène sixties, frange, oeil clair, déterminé et triste à la fois : non seulement Alexandra Savior est jolie, mais elle est aussi – et surtout – talentueuse. Et ça ne date pas d’hier : “Enfant, j’aimais déjà écrire et peindre et, à l’âge de 15 ans, j’ai passé une audition pour un concours de talents de mon lycée. Quand je suis montée sur scène et que j’ai chanté, les gens semblaient réagir positivement à ma voix. J’ai réalisé que la musique était un moyen pour moi de créer mon propre monde.”  Dans sa chambre de la banlieue de Portland, elle commence à écrire des chansons. Elle ne s’est pas arrêtée depuis. Postés sur Youtube, ses morceauxtapent dans l’oeil d’une Courtney Love plutôt dure à cuire, puis de pygmalions en herbe outre-Manche : Miles Kane, qui oeuvre dans The Last Shadow Puppets  aux côtés de son meilleur ami, Alex Turner, leader des Arctic Monkeys. Avec lui, elle écrit un morceau pour la BO de True Detective,  puis il coproduit son premier album, Belladonna of Sadness, paru il y a deux ans. La pop y est folk, cinématographique, entre Nancy Sinatra et Ennio Morricone. Buzz assuré. Avec The Archer,  la jeune femme cultive toujours ce terrain mais avec d’autres complices, tel le producteur Sam Cohen, avec qui elle a enregistré le disque à Brooklyn, expérimentant des “sons plus étranges” , comme ceux du thérémine (un instrument de musique muni d’antennes, inventé dans les années 20 par un physicien russe, ndlr). Ces dix nouvelles chansons d’une pop-folk rétro et vénéneuse, qui n’est pas sans évoquer une certaine Lana del Rey, sont nées en 2018. “Pour ma santé mentale, il était important d’écrire tous les jours ! Je me levais, prenais un café et lisais, puis je jouais de la guitare et composais pendant plusieurs heures, puis j’allais chez mon meilleur ami tester mes mélodies au piano.”  Ses inspirations ? Hormis les films d’horreur qu’elle regarde en boucle, “les nombreuses relations malsaines que j’ai supportées dans ma vie personnelle et professionnelle. Humbert Humbert du roman Lolita est une référence pour moi, j’ai beaucoup observé la psychologie de figures prédatrices ou manipulatrices qui se sont mêlées à ma vie depuis mon enfance.”  On devine les zones obscures derrière les ritournelles d’Alexandra Savior, dont on ne doute pas de la capacité de résilience. Ne fût-ce que par l’influence de ses modèles, “des femmes dotées d’une grande conscience de leur identité”  : Joan Didion, Sylvia Plath, Juliette Gréco, Sibylle Baier, Molly Drake, Karen Dalton, Nico… C’est certain, Alexandra Savior a de qui tenir !

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