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Réenchanter l’ordinaire : la nouvelle campagne Valentino Fall 2025 par Alessandro Michele

Alessandro Michele réinvente la mode comme un art de l’attention au cœur du quotidien. Il l'illustre dans sa dernière campagne pour la Maison italienne.

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Crédits : Courtesy of Valentino

Dans un monde saturé de vacarme visuel et de paroles fugaces, où les images hurlent plus qu’elles ne parlent, Alessandro Michele, directeur artistique de Valentino, propose une échappée douce, presque chuchotée. Sa dernière campagne Fall 2025 n’est pas une simple mise en scène de vêtements : elle est un manifeste silencieux, une tentative poétique de réanimer ce que notre regard blasé a appris à ignorer.

Une politique de l’attention

Alessandro Michele ne cherche pas à séduire par l’excès. Il choisit la retenue. Il appelle à une "politique de l’attention", comme on appellerait à une révolution douce. Dans une époque submergée par le tumulte, il prône l’arrêt, le ralentissement, la contemplation. C’est un refus net de l’anesthésie du regard, une volonté de se reconnecter à ce qui palpite, discrètement, dans l’épaisseur des jours.

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Crédits : Courtesy of Valentino

Une caméra fixe, un monde en mouvement

La campagne s’installe dans un cadre volontairement immobile. Une caméra fixe observe. Elle ne dirige pas, elle ne commande pas le regard, elle attend. Et dans cet intervalle naît la poésie. Une porte qui s’ouvre, une silhouette qui danse dans le vent, une main qui effleure un sac. Des gestes simples, antiques presque, mais redécouverts sous un jour neuf. Chaque scène devient un haïku visuel, une minuscule épiphanie offerte à celui qui accepte de voir autrement.

L’anomalie comme ouverture

Réenchanter le quotidien, précise Alessandro Michele, exige une "anomalie". Une interruption dans le fil tendu de nos automatismes. C’est là que Valentino intervient. Non pas comme une Maison qui impose, mais comme une présence qui s’insinue — une silhouette dans la lumière du matin, une étoffe qui flotte, un regard qui demeure. Le vêtement devient alors plus qu’un objet de désir : il est vecteur de présence, d’incarnation. Il habite le moment.

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L’élégance de la discrétion

Il y a, dans cette campagne, une forme de résistance. Celle de la douceur face à la fureur. Celle d’un luxe qui n’a rien à prouver, si ce n’est sa capacité à faire exister le silence. On n’y voit pas de poses forcées, pas de glamour outrancier. Seulement des êtres qui vivent, vêtus de poésie, dans un monde qui semble soudain respirer un peu mieux.

Un appel à habiter poétiquement le monde

Cette campagne n’est pas un écran publicitaire. Elle est un seuil. Celui d’un monde réinventé où l’on choisit de prêter attention à ce qui, d’ordinaire, échappe. Alessandro Michele nous tend la main pour franchir cette frontière invisible entre le banal et le sublime. Il nous invite à voir — non pas pour consommer, mais pour comprendre, pour ressentir.

Ainsi va cette campagne : comme une confidence à voix basse, comme une prière laïque adressée au quotidien. Elle nous rappelle que l’ordinaire n’est pas vide, mais dense de toutes les beautés que l’on oublie de regarder. Valentino, sous la houlette d’Alessandro Michele, devient alors ce messager du frémissement, du presque rien, de la lumière dans les plis du réel. Et si la mode, finalement, consistait à s’habiller pour mieux habiter la vie ?

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Crédits : Courtesy of Valentino

valentino.com

@MaisonValentino

#ValentinoFall2025

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