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Golden Goose dévoile une autre facette de son savoir-faire : le life-wear

Avec le lancement de la Golden Collection, Golden Goose dévoile un autre pan de son savoir-faire : le life-wear. Silvio Campara, PDG de la marque, racontre le nouveau chapitre de l'entreprise. 

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Silvio Campara

Photographie Oreste Monaco

Traduction Hélène Guillon

Golden Goose a décidé de célébrer le Golden Spirit de Los Angeles à l’iconique Pink Motel. Ce lieu incarne l’iconographie américaine et sert de pont entre la marque et les communautés de la ville californienne avec lesquelles elle a tissé des liens forts dans le cadre d’un principe très cher à la maison vénitienne, celui de la contamination culturelle. Le Pink Motel a été, en effet, la Mecque des skaters quand il a cessé son activité en tant que motel, et sa piscine a accueilli les acrobaties de générations de jeunes athlètes. L’événement s’est concentré non seulement sur l’histoire de Golden Goose mais aussi sur la relation de la marque avec le monde du skate. Cette relation privilégiée est rendue emblématique par l’inscription que les sneakers Golden Goose portaient sur la semelle extérieure, “For Skaters Only”, modifiée plus tard en “For Dreamers Only”. Si 2021 était l’année de “From Venice To Venice”, au cours de laquelle Golden Goose avait apporté une piste de skate au milieu de la lagune de Venise devant la place Saint-Marc, pour cet événement dans la Cité des Anges, c’était au tour de la légendaire piscine du Pink Motel de se transformer en skate bowl et d’accueillir la performance spectaculaire de Cory Juneau, capitaine de l’équipe nationale américaine de skate et médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021– son sponsor était justement Golden Goose. “La marque est née il y a 20 ans en se concentrant sur le lifestyle. Ce n’est qu’en 2007 que les sneakers ont été créées en complément de l ’ habillement. Le hasard a voulu qu’au même moment, la macro-tendance de la casualization ait commencé à s’installer, les uniformes ont alors été abandonnés au profit d’un style plus personnel. C’est la clé du processus créatif de Golden Goose : la capacité de laisser les gens s’exprimer, en mettant en valeur leurs éléments personnels”, explique Silvio Campara, PDG de Golden Goose. Ces dix dernières années, nous avons surfé sur la vague des sneakers de luxe, nous avons exalté l’artisanat, nous avons introduit le concept du ‘less is more, slow is faster’. Le temps était venu de remettre à l ’ honneur le lifestyle des origines. Quel était le défi ? Créer une garde-robe intemporelle, avec des pièces life-wear. Comme pour les sneakers, l’objectif était de fournir au public une sélection de vêtements à porter en toute occasion. Nos collections sont genderless, elles ont une vestibilité conçue pour convenir aux consommateurs, elles sont aussi seasonless. Qu’est-ce que ça veut dire ? Que nous adhérons fortement et de façon concrète au concept de durabilité. Nous avons passé deux années de confinement à penser que le monde devait changer, mais à la fin, quels ont été les changements réels? Golden Goose ne fait pas de défilés ni ne lance quatre collections par an, la marque se concentre sur la satisfaction des besoins fonctionnels du public : donner aux gens une garde- robe essentielle d’excellence. Le contemporain est mort, tout ce qui est fonctionnel à un bel avenir.” La philosophie de l’entreprise est guidée par un mantra gravé dans l’esprit et dans le cœur : “Golden Goose ne vend pas seulement des sneakers, il vend tous les souvenirs qui naissent en marchant avec nos chaussures.” C’est précisément cette vision, associée au savoir-faire artisanal perceptible derrière le produit fini, qui est à la base du succès de la marque. Laquelle, au fil des ans, a toujours poursuivi une communication bien à elle. “Notre communication a toujours été différente. Notre objectif était de faire en sorte que le consommateur nous connaisse par le bouche-à-oreille. Dans les années 2000, cette technique a rendu la marque spéciale et unique, elle a donné à chacun la possibilité de colorer Golden Goose avec ses propres nuances. Aujourd ’ hui, nous sommes entrés dans le monde numérique. Mais nous restons fidèles à nous-mêmes. Nous nous sommes développés et avons grandi, mais on nous appelle encore parfois ‘ceux des sneakers’. Voilà, notre objectif, à travers le bouche-à-oreille, est d’arriver à se faire appeler ‘ceux qui fabriquent les chaussures à la main’.”

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