C’est dans cet environnement très protégé que naît aujourd’hui la Biennale Esterel, projet voué à connecter
“Le simple souvenir de mon enfance passée ici, dans l’Estérel, à regarder les tortues et à pédaler dans la pinède, suffit aujourd’hui à repenser ma construction de l’avenir. La crise sanitaire mondiale aura au moins eu le mérite de sensibiliser les gens à l’urgence climatique et à la préservation des espaces naturels”, confie Philippe Combres, cet art dealer habitué aux foires internationales superlatives et au bilan carbone d’autant moins neutre. Ainsi, le liège a été choisi comme médium fédérateur de cette première biennale. Confiée à Bounoure & Genevaux, duo d’artistes établi à Montpellier et déjà à l’origine d’un ouvrage de référence sur ce matériau écologique, la curation s’emploie à son retour en grâce. Parce que sa récolte a, pendant des siècles, fait partie du quotidien de l’Estérel – avant d’être remplacée par des lièges industriels puis de pratiquement disparaître face à l’avènement du bouchon en plastique –, une partie importante du projet vise à relancer l’activité de “levée du liège”, laquelle contribue notamment à limiter les incendies de forêt. Plus d’une trentaine d’artistes, architectes, designers ou éditeurs d’art de tous horizons répondront à cet appel à résidence. À la manière d’un summer camp, la Biennale Esterel s’apprête à accueillir en juillet prochain la réflexion et le travail de ces différents talents et partenaires réunis à la Villa Galaxie. Un warm-up en attendant la première édition de la Biennale qui, elle, s’ouvrira au public à l’été en 2022.