Femmes

Alexandra Shipp : "J'utilise la musique comme un exutoire artistique"

Lauréate du prix Women In Film Max Mara Face of the Future, Alexandra Shipp, Storm dans “X-Men”, tombe le masque dans des lms plus engagés. Le dernier en date ? “Love, Simon” de Greg Berlanti, actuellement en salles.
face person human female head woman

Vous succédez à Katie Holmes, Kate Mara ou Natalie Dormer comme lauréate du Women In Film Max Mara Face of the Future. Que cela signi e-t- il pour vous?

En plus d’être des actrices de talent, ces femmes pos- sèdent toutes des personna- lités incroyables. Faire partie de la même “famille”, d’une certaine manière, me touche beaucoup. Quand j’ai été choisie par le jury du prix, j’ai compris que les gens étaient prêts à entendre ce que j’avais à dire, que ma parole avait du poids.

 

Un espace de parole, voilà ce que le mouvement Time’s Up a conquis ces derniers mois, à Hollywood...

Il fallait que les actrices puissent dire ce qu’elles avaient à dire, et qu’elles puissent être écoutées. Time’s Up est le symptôme d’un changement profond dans le cinéma : nous militons pour qu’à l’écran la femme n’apparaisse plus comme un symbole sexuel ou comme un personnage secondaire. Beaucoup de gens pensent qu’un film à prédominance féminine est un film féministe, mais il s’agit simplement d’un lm avec des rôles principalement féminins. Plus personne ne veut de cette ségrégation. Pour moi, il est important que les jeunes générations – que le cinéma éduque, d’une certaine manière – voient Catwoman se battre au côté de Batman et Robin, qu’elle ne soit plus seulement un adjuvant.

 

Parlez-nous de votre dernier film, Love, Simon...

Avec Love, Simon, nous voulions lever le voile sur ce à quoi la jeunesse LGBT est confrontée aux États-Unis. C’est surtout la première fois qu’un grand studio de cinéma se lance dans la production et la réalisation d’une histoire d’adolescents homosexuels.

 

Un combat qui vous est cher, hors plateaux ?

Tout le monde, à un moment ou à un autre de sa vie, doit faire face à l’inégalité, que ce soit en raison de sa sexualité, de son genre ou de son origine. En ce qui me concerne, pouvoir tenir le rôle de Storm dans X-Men après Halle Berry et apporter ainsi ma pierre à l’histoire afro- américaine au cinéma ont beaucoup compté.

"J’espère que Donald Trump va bientôt commencer à méditer et à essayer de trouver son centre..."

Vous êtes une musicienne accomplie : vous écrivez des chansons, vous jouez du piano, de la guitare... La musique nourrit-elle votre pratique d’actrice ?

Tout à fait, car j’utilise la musique comme un exutoire artistique. Je garde mes mélodies pour moi, à la manière d’un journal intime. Ce n’est pas quelque chose que j’ai envie de monétiser et, si je devais un jour produire de la musique professionnellement, la mienne ou celle d’autres artistes, il me faudrait trouver un juste équilibre entre la thérapie “gratuite” et le business pur...

 

L’art est-il la seule thérapie viable selon vous ?

J’ai été élevée par une mère enseignant le Kundalini : j’ai donc grandi en méditant et en pratiquant le yoga. Je crois qu’en cultivant son corps et son esprit, peu importe la pratique, on peut être capable de faire n’importe quoi, de relever n’importe quel défi : être sapeur-pompier, agent de police... ou même président de la République ! À ce propos, j’espère que Donald Trump va bientôt commencer à méditer et à essayer de trouver son centre...

Video Player is loading.
Current Time 0:00
Duration 0:00
Loaded: 0%
Stream Type LIVE
Remaining Time 0:00
 
1x
Advertisement
Love, Simon | Official Trailer 2 [HD] | 20th Century FOX

Tags

Recommandé pour vous