J.W. Anderson : "Je suis pour la démocratisation du vêtement"
Si on le croisait dans la rue, on l’imaginerait jeune start-upper de la Silicon Valley. Jonathan Anderson a une allure d’éternel ado, jean/T-shirt/baskets, qui rougirait lorsque l’attention se porte sur lui. Cependant, il ne faut pas se fier aux apparences. Nous l’avons rencontré à Londres à l’occasion du lancement de sa collection pour Uniqlo : le designer nord-irlandais, fils d’un joueur de rugby, n’est pas si timide. Il a déjà eu assez de cran pour quitter sa campagne natale et s’essayer à la comédie aux États-Unis. Il fait finalement demi-tour et Manuela Pavesi, bras droit de Miuccia Prada, le repère alors qu’il travaille comme vendeur dans une boutique à Dublin, puis le pousse à lancer sa marque, J.W. Anderson. Dix ans plus tard, son nom est sur toutes les lèvres, il assure la direction artistique de Loewe et rend son art accessible grâce à une collaboration avec Uniqlo. Il ne sait toujours ni coudre ni dessiner. Jonathan est un cérébral avant tout – avec des avis tranchés et des idées par centaines –, qui ne considère pas le vêtement comme un simple bout de tissu, mais comme le reflet d’une époque.