Pourquoi la fille Prada fascine de plus belle
Décorum de ce printemps-été 2019, le « Depositode » de la Fondazione Prada se la jouait parking désaffecté devenu haut-lieu de la hype techno, où plusieurs centaines de journalistes, acheteurs et influenceurs allaient prendre place, sur des poufs en plastique transparent. Dix minutes suffiraient ensuite à faire voyager l’assemblée dans une autre dimension, sur le rythme palpitant (au sens premier) d’une baffle aussi hybride que l’allure esquissée par Miuccia Prada. Nylon, satin, cuir, mousseline, sequins… Les mélanges de matières sont loin de suffire à la créatrice, qui cristallise son style, unique, autour des années 1960 et d'une silhouette faussement proprette évoquant Mia Farrow dans "Rosemary's Baby". Traces d'une modernité obnubilée par le sport, les néo-chevillières stretch s'accommodent de bermudas dont on devine qu'ils donneront le change, l'été venu, aux cyclistes ou cuissards déjà consacrés par une certaine "Kim K".