EGONLAB réinvente la mode comme manifeste de résistance et de liberté
Pour l'automne-hiver 2025-26, EGONLAB dévoile sa collection S4LEM, une exploration radicale des tensions contemporaines à travers le prisme des chasses aux sorcières. Alliant mysticisme, luttes sociales et innovation technique, cette ligne incarne un appel à l'unité et à la résilience face aux mécanismes d'exclusion.
EGONLAB dévoile pour la saison automne-hiver 2025-26 sa nouvelle collection baptisée S4LEM, une œuvre manifeste qui plonge au cœur des tensions contemporaines et explore les thématiques de résistance, d’inclusion et de lutte. S’inspirant des procès de Salem et réinterprétant les chasses aux sorcières de manière radicale et créative, la marque cherche à éveiller une conscience collective face aux mécanismes d’exclusion qui frappent notre époque. Les échos de ces chasses aux sorcières, symboles de persécution et d’intolérance, résonnent aujourd'hui à travers les attaques envers les minorités et les voix marginalisées. À travers cette collection, EGONLAB s'engage à dénoncer ces injustices et à célébrer la diversité, fidèle à son ADN. S4LEM devient ainsi un cri de résistance, un appel à l'unité et à la résilience collective, et ce, dans un contexte où les luttes pour les droits humains sont omniprésentes.
La collection marie audacieusement les formes et les textures pour traduire cette métaphore de la lutte. Les pantalons en denim, par exemple, arborent un effet mouillé obtenu par une technique d’induction qui rappelle la cire fondue des bougies, évoquant ainsi les traces laissées par les épreuves vécues. Les épaules structurées, signature d’EGONLAB, sont ici rehaussées de manches raglan audacieuses, créant des volumes uniques qui s’adaptent à chaque morphologie, célébrant la singularité et la diversité de tous les corps. Cette évolution du tailoring, qui joue avec les proportions et l’agencement des tissus, reflète une quête de liberté, de flexibilité et de fluidité dans la manière de s'habiller. Les boutons cabossés et crevassés, inspirés du sol lunaire, symbolisent le passage du temps et renforcent l’idée d’un vêtement vivant, une seconde peau marquée par les moments vécus. Les ceintures, placées de manière inattendue sur les bas de manches ou en bas des pantalons, transforment les formes et les volumes, brouillant les frontières entre le vêtement et l'accessoire, tout en introduisant une dynamique de fluidité hybride.
Les motifs mystiques, particulièrement ceux inspirés de la flore occulte, sont omniprésents dans cette collection. Les fleurs chauve-souris, ou fleurs de sorcière, sont réinterprétées en franges de cuir, appliquées sur des vestes workwear revisitées et des robes sculpturales. Ces éléments puisent leur inspiration dans des rituels ancestraux, incarnant une résistance forte et une reconquête de la liberté individuelle face aux forces oppressives. L’architecture des pièces, conçue pour créer des volumes inattendus, se poursuit dans les cols inspirés de l’origami, où des plis angulaires symbolisent la fragilité de l’existence humaine et la complexité de nos mouvements. Les teintes de la collection oscillent entre des tons profonds de brun, de noir et de pourpre, ponctués de touches éclatantes de rose poudré, de beige clair et de rouge sang. Ces nuances, qui évoquent à la fois la terre, la violence et la renaissance, sont renforcées par des symboles mystiques tels que le serpent Ouroboros, présent sur certaines pièces-clés, et les lévriers auréolés de flammes, rappelant les rituels du Sabbat où des femmes sorcières se réunissaient pour s’entraider et affirmer leur art occulte.
L'innovation ne se limite pas aux matériaux textiles. EGONLAB intègre des cheveux comme matière première dans la conception de certains accessoires, notamment des colliers de perles inspirés de symboles mystiques. Ce choix, qui lie intimement l’humain et le vêtement, vient renforcer l’idée que nos accessoires sont une extension de notre histoire personnelle, une parure qui porte notre essence et nos luttes. Le défilé de la collection s’est tenu à l’Institut du Monde Arabe, un lieu symbolique où tradition et modernité se croisent, tout comme l’esprit de la collection elle-même. La musique, créée par EGONLAB MUSIC et son directeur Pablo Bozzi, a été conçue pour accompagner cette immersion dans l’histoire de la collection : des crépitements de feu et des sons de radios anciennes évoluent dans un chaos sonore déstructuré, avant de se transformer en une mélodie plus claire, symbolisant la voix qui s’élève dans un cri de résistance et d’espoir.
Parallèlement, EGONLAB s’associe à Zadig&Voltaire pour une capsule exclusive qui fusionne l’innovation créative d’EGONLAB avec l’élégance décontractée de la marque parisienne. Cette collaboration éphémère propose des pièces rock et ésotériques, où des pantalons et vestes en cuir ornés de studs vieillis rencontrent des éléments mystiques, en parfaite résonance avec l’esprit de S4LEM. Les sacs iconiques de Zadig&Voltaire, revisités avec des œillets et des franges, ajoutent une touche supplémentaire à cette collection transgressive, disponible dans les flagships de la marque à partir de septembre 2025. Selon les mots du directeur créatif de Zadig&Voltaire, cette collaboration avec EGONLAB représente un retour aux sources, un hommage à l’esprit anticonformiste et libre qui a toujours animé la marque. Ensemble, les deux maisons partagent une vision commune : tracer leur propre chemin, défier les conventions et susciter la réflexion à travers la mode, l’art et la musique.