Parfum : le perce-vent de Serge Lutens
Après Nuit de cellophane, Ambre Sultane, Five o’clock au gingembre, La religieuse ou Santal Majuscule, le poète olfactif Serge Lutens continue de nous faire rêver avec son dernier opus : le perce-vent de la Collection Noire.
"Afin d’imager ce récit de coupeur de souffle, prenons l’œil d’un cyclone (seule circonférence immobile permettant d’éviter l’haleine de ce monstrueux aspirant) ! À contrario de ceux happés par l’irrésistible valse de ce boa de souffle, le perce-vent ne bénéficiera pas de l’épitaphe : « Mort pour du vent » !" C'est ainsi que Serge Lutens raconte sa dernière création olfactive. Elle qui tient son nom de cette fleur qu'est le perce-neige, la seule à fleurir malgré la neige et qui profite des premiers jours de printemps pour s'élancer.
En effet, le perce-vent a donné lieu à de nombreuses légendes. On le considère comme le messager du printemps et le symbole de l’espoir. Certains racontent qu’il est lié à Martisor, la fête du printemps et Zina Pirmavara, la fée du printemps. Et que lorsque le perce-neige fleurit en hiver, le vent se leva pour le geler. La fée du printemps enleva la neige et se blessa au doigt. Une goutte de sang tomba sur les racines du perce-neige, ce qui eut pour effet de le réchauffer. Une autre goutte de sang tomba sur les pétales de la fleur et aussitôt un nouveau perce-neige poussa, blanc. Les couleurs rouge et blanc sont alors devenues inséparables et symbolisent le retour du printemps. le perce-vent s'ouvre ainsi sur un parfum de musc lumineux qui mélangé à des notes de sauge sclarée robuste — une note ambrée, herbacée et légèrement florale, avec des nuances camphrées qui évoquent la verdure et la fraîcheur des herbes —, et des notes boisées, devient un parfum de printemps lumineux et puissant.