Un jardin pour Henry Jacques
Depuis qu’Anne-Lise Cremona a repris les rênes de l’entreprise familiale, Henry Jacques ne cesse de grandir,en témoigne cette première adresse parisienne, avenue Montaigne.
À contre-courant d’un modèle devenu répétitif, la boutique Henry Jacques a été pensée comme une maison, avec jardin, à l’atmosphère chargée d’histoire et de découvertes. Anne-Lise Cremona, petite-fille du fondateur de cette maison française de haute parfumerie créée en 1975 à Draguignan, entend ici redonner ses lettres de noblesse au luxe le plus ultime. “Il fallait offrir à Paris un lieu à sa hauteur”, assure-t-elle, juste après la soirée d’inauguration du lieu, où Heron Preston a mixé jusque tard dans la nuit. “J’avais un rêve, c’était de traverser un jardin, poursuit-elle. Les gens s’y arrêtent, viennent sentir. C’est une belle introduction avant l’immersion dans notre monde.”
Cet écrin est la dixième adresse de la maison, déjà présente sur quatre continents, mais ici tout semble inédit. Dès l’entrée, Anne-Lise a réintroduit des objets d’antan liés à l’art de se par- fumer. Plus loin, on entre dans un véritable laboratoire, avec des matières premières issues de productions responsables, qui composeront les parfums Henry Jacques. “À l’époque, nous ne faisions que des compositions sur mesure”, rappelle Anne-Lise, qui s’inscrit, elle aussi, dans cet héritage.
En bas, dans un espace plus muséal, sont mis en lumière 50 flacons aux titres évocateurs – Berceau de ma joie, Den- telle au cœur, Roi sans équipage... Autour, les portes mènent à différents salons privés, avec boiseries et tableaux de la Renais- sance, pour prendre le temps de choisir le jus qui nous sied le plus. Un moment pour soi, où le temps s’arrête.