Bruises, le bruit du vague à l’âme
C’est avant de se rendre à une rave party que la magie opère. Le jeune compositeur Max Sokolinski joue sur son clavier lorsque l’artiste Adah Dylan y pose spontanément sa voix. Rencontre incongrue entre deux univers atypiques, la symbiose entre ces deux sonorités semble pour eux telle une évidence. Bruises est né.
Un nom porteur de sens
Signifiant « ecchymoses » en français, Bruises est la métaphore des bleus à l’âme dont notre époque est responsable. Ce nom leur est venu d’un sentiment commun, à une période où le duo traversait respectivement une passe malheureuse. Adah et Max ont alors fait de leur groupe un exutoire commun, se racontant dans leurs expériences et traumatismes. Pour autant, Bruises n’a pas vocation à transmettre une image larmoyante des effets de la société contemporaine. Bien au contraire, les deux artistes transforment cette nostalgie qui les lie en un son poétique, dansant, voire planant.
Des messages engagés
Sous des mélodies accrocheuses, les textes oniriques fredonnés par Adah se tintent d’un sentiment doux-amer, évoquant à la fois la liberté et les désillusions d’une nouvelle génération paradoxale. L’envoûtement est immédiat. Le duo se fait le porte-parole de toute une génération, coincée entre le trouble d’un monde qui change très vite et l’irrépressible envie de s’amuser. Bruises a ainsi vocation à créer un monde à part et fédérateur, dans lequel l’anxiété se transforme en une émotion positive. Si ce projet semble audacieux, Adah et Max réussissent pourtant à accomplir cette envie au simple moyen de leur musique. Car cette dernière amène chacun à réfléchir, ressentir l’instant présent et nous toucher. Un pouvoir inouï, nous déconnectant du quotidien quelques minutes, et qui agit un court instant tel l’antidote à tous nos maux.
Bruises sortira son EP le 15 mai.
En attendant, découvrez leur cover "Bitter Sweet Symphony", qui résonne en cette période de confinement.