Femmes

La Pampa : Audrey Poux dévoile sa première collection

Elle vit dans le passé, mais sa marque La Pampa, née à Ramatuelle, a quelque chose de très actuel. Audrey Poux impose son allure rétro à travers une première collection très réussie. 

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L'OFFICIEL : Vous êtes journaliste et consultante. Qu’est-ce qui vous a donné l’impulsion pour créer La Pampa ? 

Audrey Poux : Je pense que mon esprit créatif s’est révélé avec les années. Plus jeune, je me bridais un peu... En vieillissant, on s’autorise à la fois un potentiel échec et encore mieux, le succès. Le Bon Marché m’a toujours soutenue et je pense que cela m’a donné des ailes. Le concept et la vibe globale de LA PAMPA semblait désirable aux gens avec lesquels j’ai échangé dès les tous premiers croquis.

Comment avez-vous vécu le passage à la création d’une marque ?

J’ai bien conscience que je ne suis pas en mesure - et d’ailleurs je n’en ai nullement l’ambition - de me mesurer aux mastodontes du secteur. C’est un projet de cœur, qui me procure de la joie et ne tente pas de répondre à une éventuelle demande, de ce point de vue c’est commercialement challenging. Avec La Pampa, je propose un lifestyle, le mien. À travers ces capsules je transmets mon goût, mes inspirations, ce que j’aime depuis toujours et la façon dont je m’habille déjà. De la couleur à foison, des matières naturelles, du très court ou du très long. Qui m’aime me suive !

Comment votre maison de Ramatuelle est-elle devenue la muse de ce projet ? 

Ramatuelle, c’est le versant joyeux de ma vie. J’y suis allée en vacances jeune, je m’y suis mariée, j’y ai découvert que j’attendais mon premier bébé… Cette maison que nous avons acquise tard - il y a 5 ans - est un enracinement dans une terre qui était déjà la nôtre. La Pampa - qui abritait une chouette famille d’artistes et d’intellectuels - est devenue l’écrin de notre vie de rêve, entre mer et campagne, avec des arbres à ne plus savoir quoi en faire, et une architecture de 1957 que nous avons préservée. La marque est une extrapolation de ce cadre où le mobilier est vintage et l’archi totalement rétro, aux antipodes de l'image que les gens peuvent se faire de St Tropez. 

Vos collections s’inspirent de décennies passées. D’où vous vient ce lien fort avec le vintage ? 

J’ai grandi devant les films de Louis de Funes, alors c’est bête mais pour moi une maison ça devait se décorer ainsi, avec de l’orange, des chaises tulipes, des arrondies partout... Les femmes y portent des bottes blanches et on roule en DS : bref, c’est les années 1960. Par la suite, J’ai découvert Godard et Truffaut, un choc esthétique et puis, j’étais fan de Romy Schneider, alors naturellement j’ai fait le move de Sissi à Claude Sautet. Le design, les voitures, les vespas, la mode, c’était quand même très riche et excitant dans le passé, non ?

En fait, vous vivez à contretemps... 

Oui, sans m’en rendre compte, et ça rend digue mon mari. J’appelle encore la SNCF pour réserver un billet de train, je ne verrouille pas ma voiture, je regarde des vieux films avec mes enfants, je bois du vin, je fume des clopes, et je continue à rouler en voiture dans Paris, même si c'est une électrique. Je préfère 1000 fois les bonnes brasseries aux restaurants à la mode. En fait, j’aime garder du passé ce qui me semble toujours merveilleux, ce qui ne m’empêche pas de découvrir et d’apprécier plein de concepts actuels.

Qu’aimeriez-vous que les femmes ressentent en portant La Pampa ? 

 De la joie ! 

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