Calypso Valois : "La chanson française est protéiforme"
Vous souvenez-vous de la première chanson que vous ayez entendue ?
Un morceau de Chopin - je ne sais plus lequel, je devais avoir 4/5 ans - qui m'a complètement bouleversée. Je trouvais ça incroyable qu'on puisse exprimer des sentiments sans utiliser de mots.
Et la première chanson que vous ayez chantée ?
Peut-être un titre de l'album The Velvet Underground & Nico, que j'écoutais enfant pour m'endormir. J'ai un lointain souvenir de Sorry Angel de Gainsbourg. Et du Cantique de Jean Racine de Fauré.
Vous avez grandi à Paris ?
Principalement. Un peu en Bretagne aussi.
Où vous exilez-vous aujourd'hui ?
J'aime beaucoup la Sicile. Si je ne vois pas l'océan au moins une fois par an, je ne me sens pas bien.
Pourquoi avoir commencé par le cinéma ?
Par esprit de contradiction. Il me semble que je ne voulais pas faire comme mes parents. Adolescente, je suis tombée amoureuse du théâtre, et j'ai voulu m'y consacrer à fond. Mais je jouais aussi dans un groupe de musique, pour rigoler... J'y ai trouvé une liberté de création et d'expression rare.
Un film qui vous inspire dans votre travail ?
Le Bal des vampires.
Comment écrivez-vous une chanson ? Vous êtes auteure/compositrice/interprète ?
À vrai dire, je me considère d'abord comme compositrice car la musique vient toujours en premier. Puis j'écris le texte selon ce que m'inspire la musique. Je le chante ensuite pour voir si les mots sonnent bien. La forme est aussi importante que le fond. La musicalité des mots choisis est primordiale.
Selon vous, y-a-t-il une ou plusieurs chanson(s) française(s) ?
La chanson française est protéiforme. C'est très intéressant de voir autant d'artistes si différents, mais dont le point commun est de faire des chansons en Français. J'ai d'ailleurs l'impression que de plus en plus de groupes chantent en Français.
Trois mots pour définir votre album ?
Cannibal, Charnel, Cinématographique.
Si vous deviez former un duo, qui choisiriez-vous ?
Chopin ?
"Cannibale" de Calypso Valois, premier album disponible le 13 octobre (Le label / PIAS)
Crédit photo : Jules Faure