5 (bonnes) raisons d'aller au bal des pompiers
1- La soirée finit à 4h
Tout comme la fête de la Musique (mais en plus drôle et sans l'horrible odeur de sébum que dégagent les jeunes bacheliers), le bal des pompiers est l'occasion de sortir jusqu'à pas d'heure en plus d'être dans son bon droit. Quand la plupart des bars ferment à 2h, les clubs parisiens se meurent et ouvrent fébrilement leurs portes enfumées jusqu'à 5h30, il est bon d'aller danser entre deux pompiers sur les derniers tubes ringards que le label Universal se donne une joie de produire. Et ne pensez pas qu'à 4h pétantes, on vous jettera dehors. Au contraire.
2- Se rincer l'oeil
Vous les mangez du regard lorsqu'ils font leur jogging en mini-short et haut moulant, arborant fièrement leur caserne d'appartenance entre les deux pecs saillants qui se discernent sous le t-shirt humide. Le 13 juillet est l'occasion de mettre vos manoeuvres machiavéliques à exécution, de balancer le speach que vous préparez depuis 5 mois maintenant à Andy, sapeur-pompier de la caserne de la rue de Sévigné que vous croisez tous les matins en allant au travail. Et si Andy n'est pas là, pensez bien que ses collègues vous le feront oublier très vite.
3- Sortir votre robe en vichy
Votre intuition ne vous avait pas trompée en sortant de ce magasin qui commercialise la marque d'une it-girl parisienne un peu (trop) baby doll pour être cool, une robe en vichy ambiance nappe de pic-nic septuagénaire à la main qui vous fait ressembler au tonneau que les pompiers utilisent pour récolter les tips. Prenez les devants, découpez, échancrez, quitte à ce que la robe proprette devienne une arme de séduction massive au côté champêtre qui matche parfaitement avec l'ambiance guinguette de ce soir. Et qui s'enlève facilement.
4- Fréquenter des quartiers inconnus
Outre les très populaires casernes du 1er et 4e arrondissement, Paris regorge d'arrondissements où les pompiers ont pris leurs quartiers. De celle du 5e avec son inimitable bal des enfants (on oublie), celle du 6e et son lot de célébrités (il n'est pas rare de croiser Catherine Deneuve), la plus métissée dans le 18e et l'incontournable caserne de la rue Blanche, où vous serez sûr de finir dans un sombre bouge jusqu'à 9h le lendemain, le choix est large. On ne vous cache pas notre préférence pour la caserne du 19e arrondissement, idéalement située place de Bitche.
5- Se remettre à la bière
Ne pensez pas une minute qu'on va vous servir un cocktail élaboré par d'éminents mixologues autour du thème de la lance d'incendie ou autre vin de petit producteur français déniché lors des dernières vacances du directeur de la caserne autour de la Diagonale du Vide. Ce soir est placé sous le signe de la Pinte avec un grand P, le genre de contenant de plus de 2 litres qu'on prendrait presque pour de l'eau passée la sixième. Heureusement pour vous, la bière favorise la pousse des cheveux et leur éclat. L'excuse est valable jusqu'à demain midi.