Qui se cache derrière MSKH ?
Quel est votre premier souvenir de mode?
Très jeune, j'ai le souvenir d'une silhouette. De celle de ma tante, élégante, racée. De ces femmes sublimes, sophistiquées, que vous épiez et enviez. Je me souviens de couleurs, de matières, de tenues aux coupes et au tombé impeccables.
Pourquoi avoir choisi le cachemire ? Que vous évoque cette matière ?
C'est avant tout une affaire de sensation : une sensation de seconde peau, d'une matière qui enveloppe, entoure, rassure. Le défi était alors de la travailler pour la rendre graphique. Pour moi, un cachemire est toujours juste, de même qu'un t-shirt en coton ou qu'un jean. Il peut permettre de sophistiquer une silhouette, sans toutefois être premier degré dans les codes du chic.
Comment sont répartis les rôles entre vous et votre amie Noellie Broohm?
Je pense les choses, elle les rend possible. Je donne l'impulsion, elle mobilise les talents, les partenaires, les ressources. Notre complicité simplifie le processus de création et de production. On a la même sensibilité, on va vers les mêmes choses. Au même titre que j'aime être entourée des miens, j'adore l'idée de travailler en "famille", au sens large du terme. Les amis en font partie.
Vous travaillez une matière connotée "hiver". Comment le style MSKH se décline-t-il l'été venu ?
Avec le cachemire comme leitmotiv, MSHK prend le parti de s'affranchir des codes de saisonnalité. Une maille cachemire peut très bien se porter le soir en été à Paris, à Londres comme à New York.... Le climat s'y prête. Par le choix du fil, de la tension, du travail de la maille, nous proposons des modèles plus ou moins enveloppants. Et nous cherchons toujours à bouleverser les habitudes. Une maille cachemire sur une robe légère, c'est très cool, non ?
Votre mood board, cet hiver ?
Les prémices d'une collection MSKH naissent toujours d'une ligne et d'une couleur profonde, lumineuse. À l'image du rouge que nous avons développé pour notre première collection. C'est un coloris exclusif, une teinte unique. L'influence peut être également architecturale. Les jeux de points, comme les faces et dos très graphiques, reflètent cette inspiration.