Femmes

Vers une parité hommes/femmes chez les designers ?

La parité chez les designers de l'industrie de la mode serait-elle en passe d'être atteinte? En écho aux préoccupations de la société, la place des femmes évolue dans les studios feutrés des maisons de luxe. Enquête.
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"En s’imposant comme femmes chefs d’entreprise à une époque pétrie de contraintes, Chanel, Elsa Schiaparelli ou encore Jeanne Lanvin ont ouvert le chemin."
"En s’imposant comme femmes chefs d’entreprise à une époque pétrie de contraintes, Chanel, Elsa Schiaparelli ou encore Jeanne Lanvin ont ouvert le chemin."
"Les créateurs hommes ont été, il est vrai, ceux qui ont poussé le plus loin l’image d’une femme fantasmée, à des années-lumière de la réalité."
"Les créateurs hommes ont été, il est vrai, ceux qui ont poussé le plus loin l’image d’une femme fantasmée, à des années-lumière de la réalité."

Vers un avenir radieux

L’époque est sans conteste propice à l’émergence de talents féminins. Preuve en sont les concours mis en place par des groupes de luxe, des structures placées sous l’égide du ministère de la Culture ou bien encore des marques mainstream. En 2016, ces prix ont tous été remportés par des filles : la Française Johanna Senyk, fondatrice de Wanda Nylon, a décroché le prix de l’Andam, la Londonienne Grace Wales Bonner s’est attiré les faveurs du prix LVMH ou encore l’Anglaise Hannah Jinkins, qui est repartie avec le prix H&M Design Award. En novembre dernier, le groupe Kering remettait une opée de récompenses dans le cadre de sa collaboration avec le London College of Fashion pour une mode éthique et écologique, parrainée par Stella McCartney et la maison Brioni : quatre des cinq prix furent gagnés par des étudiantes. “Cela dit quelque chose, l’époque est sans doute en train de changer. Cela va, j’espère, encourager d’autres jeunes filles à se lancer”, commente Christelle Kocher. “Grâce à ces prix, la visibilité est maintenant sur elles. On ne peut plus dire que le vivier de talents féminins n’existe pas”, ajoute Floriane de Saint-Pierre. Pour Clare Waight Keller, le débat actuel est plus que positif quant à la suite : “Plus on parle des créatrices, plus cela sera facile pour les généra- tions à venir. Notre génération pave le chemin, c’est important de faire ainsi partie du débat et de soulever les bonnes questions.” 

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