Dolce & Gabbana ressuscitent la splendeur de Rome au Forum
Sous le ciel doré du Forum, la haute couture rencontre l’éclat mythique de l’Antiquité romaine.
À la tombée du jour, le Forum Romain s’est mué en théâtre d’éternité pour accueillir le défilé Alta Moda de Dolce & Gabbana, somptueuse odyssée tissée d’histoire et d’hédonisme. Sur les pavés sacrés de la Via Sacra, premières artères de l’antique Rome, les créations défilaient telles des apparitions — entre le faste impérial et les mirages cinématographiques des années cinquante. À l’ombre des colonnes du Temple de Castor et Pollux, soldats en armure, vierges vestales et troupes de théâtre animaient un tableau vivant digne d’un rêve fellinien. Drapés de soie veloutée, corsets d’airain, stolae sculpturales aux plis de statue… chaque silhouette semblait exhumer les fantômes d’un passé glorieux, tout en célébrant une modernité baroque et fière. L’élégance s’y faisait lyrique, parfois même démesurée, comme un souffle de Satyricon soufflé à travers le prisme de La Dolce Vita. C’était un banquet visuel, une Rome sur-stylisée, où l’artisanat sublime flirtait avec la théâtralité. Dolce, entouré d’icônes telles que Cher et Isabella Rossellini, observait l’œuvre comme un empereur contemplant sa cité rêvée. Ce soir-là, Rome l’a offerte en offrande, flamboyante et éternelle.