Jonathan Anderson, l'alchimiste de la mode
Plusieurs mâchoires sont tombées au sein des rangs du défilé JW Anderson — la magie du créateur Jonathan Anderson a une nouvelle fois opéré en ce jour 4 de fashion week londonienne. La new face et joueuse de tennis britannique Holly Fisher a donné le ton en ouvrant le show d’un pas assuré, habillée d’une robe en satin col cheminée aux épaules scintillantes et à la taille finement soulignée de strass. “J’avais à l’esprit une femme faisant son entrée dans une pièce” raconte Anderson quelques minutes après le défilé, "ces notions d'individualité, de silhouette, de volume et de texture qui contribuent à créer l'impact."
Sous cette idée de "première impression" se niche l'irrésistible besoin pour le créateur d'expérimenter, de repousser les frontières élastiques et invisibles de son label. Pour l'automne-hiver 2020-21, il explore ainsi de nouvelles proportions et textures notamment avec ce manteau au col explosé en cuir réalisé dans un tissu spécialement développé par la Maison, ou ses robes en fil-coupés mouvantes, comme tout droit sorties d'un conte : "Je me suis amusé avec une palette de matériaux au studio, certains que nous avions déjà utilisé par le passé, d'autres totalement inédits. Tout cela s'est associé comme une sorte de collage" confie le créateur.
Outre une conversation à mi-chemin entre l'ordinaire et l'extraordinaire, les silhouettes reflètent l'idée de protection, la douce sensation de se blottir dans le vêtement — que cela soit sous un large plaid aux épaulettes scintillantes ou au creux d'une robe anémone.