Dua Lipa : "Entre femmes, on ne devrait pas se critiquer"
Qu’est ce qui était le plus fun dans le fait de poser pour Pepe Jeans London ?
J'adore le fait de collaborer avec d'autres personnes. Et j'ai juste à rester comme j'étais pour le shooting. Toutes les pièces de la collection, des jeans et des vestes, correspondaient à mon style, alors je n'avais pas à me forcer. J'adore par exemple le look double denim, porté en haut et en bas. J'ai aussi aimé le fait de travailler avec le photographe David Sims qui vit à Londres et dont j'admire les clichés.
Tu entretiens une relation spéciale avec le denim ?
Tout à fait et depuis l'enfance. Ado, ma mère m'amenait chez Pepe Jeans. J'ai grandi en voyant les campagnes s'affichaient partout en Angleterre. C’est une marque anglaise et Londres occupe une grande place dans mon univers. Je suis aussi très honorée d'être la première personne à venir de la musique à jouer les mannequins pour la marque.
Comment décrirais-tu ton style ?
J'adore expérimenter, oser les couleurs flash, les gros accessoires, mélanger, m'amuser tout en restant confortable. Quand je monte sur scène, je l'exagère encore. Et quand je joue à l'étranger, j'essaie de porter des designers locaux, des Berlinois, des Français et d'autres. Mixer les cultures m'est indispensable.
Quelles sont tes icônes en matière de mode ?
J’adore la mode des années 1990. Les supermodels comme Kate Moss et Naomi Campbell s'habillaient en soirées pour faire la fête sans se préocupper des photographies. C'était avant les réseaux sociaux. J'adore aussi tous les looks de Drew Barrymore à cette période, elle s'habillait comme elle voulait, sans penser au fait que c'était mode ou pas. J'aime cette liberté. On devrait s'habiller comme si Instagram n'existait pas.
Quel importance le look occupe dans ta musique ?
C'est une extension de ma musique, de ma créativité. Il fait partie intégrante de mon univers. C'est une autre façon d'exprimer ce que j'ai envie de dire, en images plutôt qu'en mots.
Tu étais mannequin avant de faire de la musique. As-tu déjà rêvé de faire un autre métier ?
Non ce n'était que la musique qui me passionnait. Je n'ai jamais voulu avoir un plan B. Car je me disais que si j'en avait un, je n'irais pas au bout des choses et ne me donnerai pas à 100%. Donc je ne me suis jamais autorisé d'avoir d'autres options.
Tu as récemment pris position sur le bodyshaming, qu'est-ce qui te met le plus en colère à ce sujet ?
C'est important de porter des normes qui nous enferment. Les médias célèbrent encore beaucoup des corps très minces même si ça commence à changer. Je voudrais mettre en valeur le féminisme non pas comme une mode parce que c'est devenu cool d'être féministe mais dans le sens où la sororité me semble primordiale. Entre femmes, on doit s'entraider plutôt que de se critiquer. C'est de là que viendra le véritable changement.
Tu es très suivie sur Instagram...respectes-tu quelques règles sur quoi poster ou pas ?
J'ai grandi avec les réseaux sociaux alors ça me semble très naturel. Je reste moi-même sur Instagram et ne me demande pas à quelle heure je dois poster, ni quel jour est le meilleur pour faire une story. Je partage naturellement ce qui me plaît, ce me rend heureuse, quand j'en ai envie, comme si il s'agissait d'un blog.
Quelle conseil donnerais-tu à une jeune fille qui voudrait être artiste ?
Croire en son art. Il faut être la première personne à crorie en ce qu'on fait et en soi avant d'affronter le monde et les autres. Ce sera notre nom qui restera à la fin de la journée, alors on se doit d'être authentique et de représenter ce qu'on veut vraiment défendre.