Pop Culture

Qui sont ces reines folles qui ont marqué l'histoire ?

Qu'on leur coupe la tête ! Alors que l’inclassée et inclassable affaire des cousines Tudor et Stuart revient au cinéma dans “Marie Stuart, reine d’Écosse”, les figures jouées par Margot Robbie et Saoirse Ronan rappellent les périls de l’exercice du pouvoir au féminin.
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Kirsten Dunst dans “Marie- Antoinette” de Sofia Coppola (2006).

Tempête et passion

Élisabeth I, reine d’Angleterre et d’Irlande, portrait attribué à George Gower vers 1588.

Liberté de moeurs 

Les souveraines de la pop culture

Emma Stone dans "La Favorite" de Yorgos Lanthimos.

Dans “La Favorite”, de Yórgos Lánthimos, l’excentrique reine Anne, incarnée par l’extraordinaire Olivia Colman, malmène sa cour à coups de folies et de caprices. Qui sont les reines folles qui, aujourd’hui, laissent leurs marques ?

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Un livre de reines : collaboration entre trois enti- tés, la directrice artistique Gio- vanna Engelbert, Martina Mon- dadori Sartogo, fondatrice du luxueux Cabana Magazine, et Swarovski Professional, “The Book of Dreams”, premier volume d’une série bi-annuelle, réinvente en photographies certains por- traits de reine, ici le “Darnley Portrait” d’Élisabeth I d’Angleterre (1575), en utili- sant pierreries et cristaux. Le baroque dans toute sa déme- sure n’est pas près de passer de mode.
La créatrice Simone Rocha : avec son défilé automne-hiver 2018/19 (en photos ci-contre), la jeune créatrice irlandaise rend hommage aux peintures roman- tiques de John Constable ainsi qu’aux jeunes filles de l’époque victorienne qu’elle métamor- phose en rebelles un peu punk, en déstructurant dentelles et crinolines. À son habitude, Simone Rocha travaille aussi rubans noirs, broderies dorées, perles et cristaux comme autant de contrepoints essentiels à ses silhouettes, ni tout à fait modernes, ni tout à fait nostalgiques.
La reine Gaga : “En fait, je ne veux pas de trône du tout, parce que je ne me vois pas du tout comme une reine ; je me vois moi-même comme une de mes fans” a déclaré avec modestie l’impératrice de la pop. Dédoublement de personnalité ou pose ultime ? Le fait est que personne, pas même Beyoncé, n’est arrivé à égaler son long historique d’excentricités vestimentaires. Si Lady Gaga ne veut pas de trône, on peut dire que les couronnes – ici rouge comme le sang avec dentelles au MTV Video Music Awards de 2009 – ne lui ont jamais fait peur. Elle vient encore d’en décrocher une virtuelle cette fois pour son rôle dans “Une étoile est née”. Non, vraiment, il n’y a aucune raison pour que la reine redescende sur terre.
La créatrice Simone Rocha : avec son défilé automne-hiver 2018/19 (en photos ci-contre), la jeune créatrice irlandaise rend hommage aux peintures roman- tiques de John Constable ainsi qu’aux jeunes filles de l’époque victorienne qu’elle métamor- phose en rebelles un peu punk, en déstructurant dentelles et crinolines. À son habitude, Simone Rocha travaille aussi rubans noirs, broderies dorées, perles et cristaux comme autant de contrepoints essentiels à ses silhouettes, ni tout à fait modernes, ni tout à fait nostalgiques.
Les toiles de Genieve Figgis : ce n’est pas à la peinture à l’huile mais à grands coups d’acrylique que cette Irlandaise, représentée par Half Gallery et Almine Rech, compose ses por- traits de cour ou ses scènes de la haute société. Ou plutôt devrait-on dire qu’elle les décompose. Entre Fragonard, Boucher, qui l’inspirent, et Goya, qu’elle adule, Figgis recrée des scènes étrangement familières, faisant ressortir la solitude des personnages. Elle montre des visages aux orbites vides, fantômes d’un autre monde, une aristocratie faite de zombies qui semblent occuper des scènes de théâtre. Là, le rêve, le cauche- mar et le gro- tesque et même la folie ne sont jamais loin. Une vision des hautes sphères délétère qui fascine toile après toile.
L’unique Isabella Blow : reine des excen- triques disparue en 2007, cette Anglaise folle de mode est toujours imitée mais n’a jamais été rem- placée. Muse de Philip Treacy et mentor d’Alexan- der McQueen, elle utilisait les chapeaux les plus dingues, du jar- din japonais au faisan en passant par un vaisseau noir pour cacher un visage trop “Plantagenêt” à son goût. Pour elle, la mode était un champ de bataille où elle pouvait en remontrer à tous, armée d’un humour dévastateur, d’une irrévérence salvatrice, parée d’atours déments et d’un parfum qui lui allait comme un gant : Fracas de Robert Piguet.

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