French Riviera

Événement ‘Un été de plaisirs’ à la Villa Gaby

La Maison Dorcel et L’Officiel Riviera ont célébré “un été de plaisirs” avec un événement festif et adorablement subversif pour fêter la fête nationale le 14 juillet. 

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Photos par Jean Picon

La Villa Gaby, la plus célèbre des “folies” de la corniche de la fin du XIXème siècle s’est métamorphosée le temps d’une après-midi glamour et d’une nuit mutine, où se mêlaient l’architecture d’antan et la culture récréative et rebelle contemporaine. C’est d’ailleurs le 14 juillet 1918 que la vedette du music-hall Gaby Deslys décide d’acheter aux enchères le somptueux Palais appelé Villa Maud.


L’exposition photographique de Kenzia Bengel de Vaulx a donné à voir des audacieux accessoires mixés à la mode de la séduction portée par la muse ‘Rastacame’ Camelia Bourbon.


Matière Noire a sublimé l’espace de son installation de lumière astrale.
Côté musique, un festival jubilatoire et pointu, avec les live de Lala &ce et le Diouck, et les sets atmosphériques de Lux18, Elliot RDV, La baronne, L’Espionne, Hal, Toma Kami et Bamao.


Un moment exquis, de détente et de fête au son de sets raffinés, dans un cadre magique, pour les initiés évidemment.

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La pornographie est une planète dangereuse, ne trouvez-vous pas ? À peine y met-on les pieds publiquement que l’on est sommé de ne pas s’aventurer trop loin, de rester dans les balises convenues de ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. À peine y perçoit-on le miroir des mœurs ou celui des fantasmes que nous est répété que tout est faux – qu’aucune vérité n’est contenue danscette fièvre artificielle. Alors quoi ? Devrait-on passer sous silence les faits, ne pas dire qu’elle représente à elle seule un quart du trafic vidéo mondial ? Devrait-on bâillonner ces chiffres, certes difficiles à croire, du cumul de certains sites qui additionnent quarante milliards de visites annuelles ? Oui, quarante milliards. Devrait-on taire encore l’astronomique mathématique des 220 000 vidéos X visionnées chaque minute dans le monde ? L’omerta n’est jamais une solution, si vous voulez notre avis. Puisque l’occasion s’est présentée, nous avons parlé de tout cela avec un des poids lourds de la pornographie française. Aujourd’hui à la tête du groupe de son père et présent dans plus de quatre-vingtspays, Grégory Dorcel nous a expliqué en quoi l’industrie du sexe était en réalité plus complexe qu’elle ne le laisse croire – qu’il fallait admettre toujours les bouleversements invariables des mœurs et du plaisir. C’était à Marseille, un jour de fête nationale, sur une terrasse soustraite à ce soleil impitoyable.  

 
INTERVIEW AVEC GREGORY DORCEL

L’OFFICIEL : Vous avez 49 ans, et dirigez Dorcel depuis 2003. On peut dire que vous êtes arrivé jeune dans l’entreprise de votre père. 

Grégory Dorcel : Oui, c’est vrai. En sortant d’école de commerce, je suis d’abord passé rapidement à la régie pub de France Télévisions. J’étais passionné par l’audiovisuel et suivait par ailleurs depuis un moment mon père dans les salons X, les festivals et tout ce qu’il y a autour. Un été, plutôt que de ne rien faire, j’ai décidé d’entrer par un stage dans l’entreprise familiale, je n’en suis jamais ressorti. 

L’OFFICIEL : Quel était la situation de Dorcel au moment où vous en reprenez les rênes, quelques années plus tard ?  

Grégory Dorcel : Mon père a toujours travaillé comme un artisan, au sens noble du terme. Il venait de l’édition de livres et adopta la même démarche avec le X.  Voilà : il s’est dit très tôt que ce n’est pas parce qu’il s’agit de pornographie que cela doit être moche, vulgaire et dégradant. Il a toujours traité cela avec beaucoup de passion et d’attention. À cette époque, c’était une petite boîte avec cinq personnes face à un secteur d’activité naissant. Tout restait à construire. 

L’OFFICIEL : Vous avez expliqué qu’à partir des années 2000 la sexualité des femmes est devenue moins taboue, notamment grâce à des séries comme Sex and the city. Cette liberté ne remonte-t-elle pas plus loin ? 

Grégory Dorcel : Bien évidemment, il y eut d’abord la liberté sexuelle des années 60,70 – vous pouvez prendre cela très loin.Dorcel diffuse aujourd’huidans plus de 80 pays, nous essayons donc d’avoir une analyse aussi précise que possible sur le rapport que l’Occident entretient avec le sexe. Quelque chose se passa au début des années 2000, oui, et pourtant, je peux vous dire que nous sommesaujourd’huiglobalement dans la période la plus conservatrice que le monde occidental n’ait jamais connue.  

L’OFFICIEL : Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?  

Grégory Dorcel : Il suffit de regarder les mœurs d’antan, que ce soit à l’Antiquité ouau XVe siècle. Il suffit d’aller au Louvre. Pouvez-vous imaginer une sculpture de nue, avec son sexe dénudé, sur le rond-point d’une ville aujourd’hui ? Vous comprenez que ce ne sera pas possible. Dans l’histoire de l’humanité, le sexe a principalement été libre et loin d’être tabou. Que nous le voulions ou non, nous sommes dans des périodes très moralisatrices.  

L’OFFICIEL : Vous dénoncez donc également un pouvoir qui devient de plus en plus « puritain », pour vous citer. 

Grégory Dorcel : Ce que nous constatons, c’est qu’il est encore assez tabou en France de se faire plaisir et de l’assumer. Tout cela est très paradoxal, car le plaisir des femmes est enfin reconnu, et depuis peu, comme quelque chose d’important. C’est-à-dire qu’avant, ne serait-ce que jusqu’aux années 80, on ne parlait que des hommes.Lorsque je parlais donc des années 2000, c’est que cette chose magnifique s’est passée : les femmes ont réussi à lever la cloche morale qui faisait qu’elles devaient rester silencieuses quant à ces sujets. Et pourtant donc, une incompréhension demeure : on dit « le sexe est partout, on voit du sexe partout, on parle de sexe partout dans les magazines féminins », mais on ne parle jamais de sexe en tant que tel.  

L’OFFICIEL : Vous diriez que les idées reçues ont la peau solide, qu’elles sont difficiles à dépasser ?  

Grégory Dorcel : En tout cas, subitement, le plaisir féminin est devenu un sujet traité non pas largement, mais normalement, par les magazines féminins, alors que personne ne s‘en occupait auparavant. Les sex-toys ont eu un impact sur cela. Aujourd’hui, presque 50% du chiffre d’affaires de Dorcel est lié aux produits physiques, et non aux vidéos. Qu’est-ce que cela veut dire ? Contrairement aux idées reçues, près de 70% de l’usage des sex-toys se pratique en couple. Dans le même sens, les études montrent que les plus gros consommateurs de pornographie sont des gens épanouis dans leur vie sexuelle, en couple, installés, etc. Des gens qui ont une recherche sans tabou du plaisir, et le plaisir s’apprend, vous savez.  Ce n’est donc pas du tout une pratique, comme on l’entend souvent, pour « combler un vide ».  

L’OFFICIEL : Vous parlez souvent d’une « éthique » nécessaire et primordiale à votre industrie. C’est aussi souvent un mot fourre-tout – pour vous,qu’est-ce que c’est ? 

Grégory Dorcel : Comme je vous l’ai dit, notre ADN est celui d’un artisanat. Nos valeurs sont simples : respect de nos clients en produisant les meilleurscontenus et produits possibles, respect des gens qui travaillent avec nous, des partenaires et de chacun de nos collaborateurs. Sur cela nous ne tergiversons pas.   

L’OFFICIEL : Diriez-vous que le « style Dorcel » est aujourd’hui copié ?  

Grégory Dorcel : Alors, écoutez, oui et non, car il s’agit surtout d’inventer. Dorcel a toujours été innovant : nous avons été les premiers à sortir des VHS, les premiers dans la 3D, puis dans la réalité virtuelle. Nous avons eu les premières plateformes VOD, et avons été les premiers à sortir la pornographie des salles obscures, si vous voulez. À la fin des années 70, le cinéma X représentait plus d’un tiers des entrées en salles en France.Un tiers ! Si vous regardiez un défilé de Giscard d’Estaing le 14 juillet, la moitié des affiches derrière luiprésentaient du sexe. L’été 1976,cinquante pour cent des salles des Champs-Élysées leur étaient dédiées.Imaginez le tollé qu’un seul de ces panneaux, derrière le président de laRépublique, produirait aujourd’hui.  

L’OFFICIEL : Ce sont des chiffres qui paraissent énormes, il faut l’avouer.  

Grégory Dorcel : On peut toujours essayer de cacher le sexe, de le rendre honteux, on ne pourra néanmoins jamais l’étouffer puisqu’il existe et existera toujours. Le but que nous avons avec Dorcel est donc de rendre ces services de la meilleure façon possible. À ce sujet nous sommes pleins de convictions, et nous voulons avant tout bien faire. Il est certes plus facile de vivre caché. Pourquoi ? Parce que, dès que l’on parle de sexe, les choses deviennent irrationnelles.   

L’OFFICIEL : C’est-à-dire ?    

Grégory Dorcel : Contrairement à ce que l’on dit, les gouvernances sont mal à l’aise pour parler de sexe. Je dis les gouvernances, car les Français n’ont aucun problème, eux, avec la sexualité : 72% des adultes consomment de la pornographie, sans parler de la fréquence sexuelle, mais tout cela doit absolument rester dans la sphère privée. Alors ? Aucun débat sérieux n’est possible sans êtretout de suite taxé d’activiste ou de moralisateur. Dès que le sexe entre dans la sphère publique, qu’il touche le politique, il n’y a plus de sujet. 

L’OFFICIEL : À ce sujet j’ai entendu dire que vous travailliez régulièrement avec des sociologues, quel est leur rôle ?    

Grégory Dorcel : Les sociologues nous aident à mieux comprendre les mœurs de nos sociétés, ainsi qu’à cerner les différences entre de nombreux pays. Ils nous permettent également de pouvoir débattre rationnellement, à ne pas traiter systématiquement la sexualité et tous les services qui lui sont liés dans un fantasme délirant et hors sol. Voilà, il s’agit d’essayer d’être au plus proche de notre réalité. Ils nous épaulent également dans les combats qui sont à nos yeux les plus importants, et notamment celui, difficile à mener, de la protection des mineurs sur internet. Les mineurs ne doivent pas avoir accès à quelconque contenu pornographique.    

L’OFFICIEL : N’est-ce pas là une question insoluble, en vérité, aujourd’hui ? Soyons honnêtes, chacun sait qu’il n’y a rien de plus aisé que de se rendre sur un site pornographique.     

Grégory Dorcel : Les choses sont pourtant très simples : à partir du moment où vous décidez de faire commerce, en l’occurrence de produits ou d’images pornographiques, j’affirme qu’avant de les diffuser à n’importe qui, vous devez vérifier si vous êtes capable de limiter leur diffusion uniquement aux adultes. C’est ce que nous faisons.    

L’OFFICIEL : Pourtant, et sans me faire l’avocat du diable, je pense que l’on trouve certaines de vos vidéos sur des sites d’accès gratuit.   

Grégory Dorcel : Vous avez raison, certaines plateformes ont décidé de monétiser leur contenu en prenant l’audience en otage. Nous n’en sommes pas responsables, et c’est bien là tout ce que je dis. S’il est si simple d’accéder à certains sites, c’est uniquement un choix économique, comme chacun s’en doute. Ces sites ont décidé qu’il vaut mieux avoir le plus de clics possibles, et ce au préjudice et au détriment des mineurs. La questionest pourtant possible à résoudre : aux États-Unis, un ou deux états ont mis en application des lois non seulement restrictives, mais avec des peines encourues très lourdes. Trois jours après, l’ensemble des acteurs de la planète avait élaboré des dispositifs de protection nécessaire.    

L’OFFICIEL : Pensez-vous que l’avenir du X est lié à une forme de retour à la « douceur ». En soi : une forme d’érotisme mêlé à la pornographie ?    

Grégory Dorcel : Quelqu’un a dit de la pornographie que c’était l’érotisme des autres.Je pense pourtant qu’il existe toujours une frontière entre les deux. Cette frontière, elle est avant tout juridique, mais il s’agit encore ici aussi d’une question morale.  

L’OFFICIEL : Considérez-vous aujourd’hui devoir toujours lutter contre l’image que sefont les législations, donc les gouvernants, de votre industrie ?   

Grégory Dorcel : La problématique n’est pas le gouvernement. La problématique, c’est que le gouvernement ne pense rien à ce sujet – il répond à une élite bien-pensante qui pense avoir le droit de redéfinir les mœurs pour l’ensemble des concitoyens. C’est très drôle, au fond, puisque les sociologues dont nous parlions et que nous avons fait travailler sur la question disent tous que la société française est en cela très particulière. Pourquoi ? Car elle est une société extrêmement pyramidale.Globalement, on considère en haut que le sexe est quelque chose de moche et de vulgaire. Quelque chose pour le petit peuple.   

L’OFFICIEL : C’est donc quelque chose d’historique à vos yeux – il y eut pourtant le XVIIe siècle, par exemple, où le libertinage (qui avait certes un autre sens, mais qui touchait aux mœurs) – n’était pas du tout perçu de la même manière ?    

Grégory Dorcel : D’historique peut-être, en tout cas de présent. En haut de cette pyramide, on a tendance à penser que le sexe s’oppose à l’intellect, à la pensée et àbeaucoup de choses qui seraient plus nobles. C’est bien sûr ridicule. Ce discours est tellement ambiant qu’on a l’impression que le sexe est partout, je le répète, alors qu’il n’a jamais été aussi peu présent dans la sphère publique. Vous savez,nous ne sommes pas nostalgiques du passé, nous voulons réinventer les codes de notre industrie et proposer une sexualité qui soit actuelle et en rapport avec notre monde social.   

L’OFFICIEL : Le fantasme tient une part importante dans votre métier et, pourtant, c’est fondamentalement quelque chose d’assez abstrait, de subjectif – comment faites-vous pour essayer de répondre à chacun ?    

Grégory Dorcel : Nous essayons effectivement de répondre à tous – disons plutôt à « tous » qu’à « chacun », car nous considérons que nous n’avons qu’un seul public, auquel nous proposons différentes expériences. Nous refusons de cataloguer nos clients, si vous préférez. Ce n’est pas notre job.  

L’OFFICIEL : Une dernière question, on entend souvent parler du « glamour à la française », de quoi s’agit-il exactement selon vous ?   

Grégory Dorcel : Je pense que la France est un pays merveilleux pour l’éveil desperceptions. Elles s’expriment dans la gastronomie, dans l’art, dans l’architecture. La France a cette magie, je trouve, d’être une spécialiste dans le monde du sens, et des sens. Par définition, donc, le « glamour à la française » est une forme d’érotisme du raffinement, de la sophistication, que l’on retrouve peu ailleurs. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il apprécié partout, et que c’est une grande chance que nous avons.    

INTERVIEW CLARA MIA 

L’Officiel : Vous êtes égérie depuis maintenant presque une année de la marque Dorcel. Comment s'est passée la rencontre et votre relation avec la marque ?  

Clara : Ma rencontre avec la marque Dorcel remonte à il ya trois ans. J'étais venue pour faire  un premier shooting et ça s'est très bien passé. On a eu une super bonne connexion entre nous. J'ai donc continué à tourner pour leurs films. Et puis, un jour, on a décidé de s'associer, collaborer ensemble. Pour moi, être égérie Dorcel, est un honneur, parce que c'est une marque prestigieuse en France. Et mon but, c'est de promouvoir ce qu'ils font, tout simplement.  

L’Officiel : Et comment organisez-vous votre vie, je dirais, entre professionnelle et privée ? Vous travaillez beaucoup ? Vous faites beaucoup de représentations, beaucoup de films ?

Clara : Pas tellement. En général, je tourne un film par mois, voire deux au maximum sur des durées de quatre ou cinq jours par film. Sinon, c'est vrai que j'ai énormément de temps libre à côté dans ma vie personnelle, ce qui me permet de faire beaucoup d'activités que j'aime et qui me passionnent à côté de mon travail.


L’Officiel : Qu'est ce que vous aimez faire par dessus tout ?  

Clara : J'adore dessiner. J'aime beaucoup écrire également et me balader dans la nature. C'est vrai que je passe beaucoup de temps à dessiner et c'est vraiment ma passion.

L’Officiel : Vous avez le temps d'avoir une relation amoureuse ?

Clara : Oui, bien sûr. Ça fait cinq ans et quelques que je suis en couple avec mon copain et ça ne me pose pas de souci. Je peux avoir une relation amoureuse, il n'y a aucun souci.

L’Officiel : Quel est votre objectif de carrière ? J'ai appris que peut être vous allez faire un peu de réalisation ?

Clara : Oui. Tout à fait. J'ai écrit mon premier script, mon premier film. On devait le tourner potentiellement cette année, mais vu qu'il y a énormément de choses, déjà, de prévu, ça va se faire l'année prochaine. Mon but dans ce milieu, c'est d'arrêter d'être actrice et passer du côté réalisation. 

L’Officiel : Qu'est ce qui vous a donné l'envie de passer derrière la caméra ? 

Clara : Je pense que je suis quelqu'un qui a beaucoup de créativité. Je pense que je peux apporter une autre dimension, quelque chose de différent. J'ai envie d'écrire des belles choses, différentes des autres, tout simplement.

L’Officiel :Comment on pourrait qualifier le genre Dorcel ?

Clara : Je dirais : glamour. On ne va pas parler d'érotique parce qu'on voit des actions, mais ça reste très glamour, toujours classe. Et puis, ce qui peut changer d'autres productions, c'est qu il y a des vrais scénarios. Donc, ce n'est pas simplement une scène où deux acteurs arrivent et il y a une scène de sexe. Non, il y a un environnement.

L’Officiel : Quelles histoires vous avez envie de raconter en tant que réalisatrice ?

Clara : J'aimerais tourner des histoires où je puisse mêler le côté psychologique, un côté sensible, où des personnes peuvent s'identifier, ressentent quelque chose d'autre que le désir sexuel, que les gens s'attachent à mes personnages. Et puis, en tant que femme, écrire aussi des choses qui correspondraient plus aux femmes, moins stéréotypées par les hommes pour les hommes. Quelque chose de différent, de plus léger et quelque chose de prenant.  

L’Officiel : Est ce qu'il y a des films qui vous inspirent ou des réalisateurs ?

Clara : Figurez vous que je ne m'inspire pas des gens, je ne m'inspire pas de ce que je vois. Je suis très cérébrale et je suis extrêmement dans la créativité, dans la recherche profonde de moi. Donc mes idées, je ne vais pas les piocher chez les autres, bien que parfois, ça peut me lancer sur quelque chose, évidemment, mais avant tout ça va venir de moi. Je m'inspire de moi ! (Rires) 

L’Officiel : Est ce qu'il y a d’autres pratiques de la pornographie qui vous intéressent ? Est ce que vous consommez la pornographie ?

Clara : Oui, tout à fait. Je la consomme.J’aime les sex toys, je suis une femme hyper décomplexée avec ma sexualité. Je regarde aussi de la pornographie, ça dépend de mes humeurs. Je peux regarder des vidéos très différentes d’un jour à l’autre. Ça dépend des moments. 

L’Officiel : Comment voyez-vous l'évolution depuis 20 ans entre ce qu'on avait l'habitude de voir et maintenant, comment vous pensez que ça va évoluer cette culture ?

Clara : Comment va évoluer la pornographie ? Je pense que peut être en ce qui concerne les productions, déjà, on va peut être évoluer sur de la pornographie un petit peu plus éthique, donc un petit peu de nouveautés.

L’Officiel : C'est à dire ?

Clara : Le porno éthique, ça peut être des acteurs qui sont plus proches du quotidien, des personnages avec lesquels on peut s'identifier. Parce que c'est vrai que beaucoup de films, manque de proximité. Même des choses qui sont un peu trop superficielles à mon goût. Donc rajouter de la fraîcheur, du naturel, fera du bien.

L’Officiel : Éthique, ça veut dire aussi qu'il y a certaines choses que vous refusez de faire ?

Clara : Non, pas du tout. Non, non, non. C’est juste d’arrêter de tourner toujours autour des mêmes clichés, par exemple : yeux noirs, bouche rouge, lingerie, trois pièces, quelque chose de plus naturel, plus vrai.

L’Officiel: L'éthique dans le sens plus proche du quotidien ?

Clara : Exactement, c'est ça. Plus proche du quotidien ou des gens pour dire « Ça pourrait être moi. » C'est important  parfois de s'identifier, de s’immerger dans ce qu'on regarde.

L’Officiel : Après ce début de carrière, c'est quoi votre rêve ?

Clara : Mon rêve, c'est de rentrer en école d'art, faire les Beaux Arts et devenir illustratrice ou aller dans le tatouage. Bien sûr, si à côté je peux continuer de faire la réalisation, parce que j'aime beaucoup écrire et j'aime beaucoup créer. J'aimerais faire les deux en alternance.

L’Officiel : Qu’est-ce qui vous attire dans le tatouage ?

Clara : Le côté esthétique. C'est comme une toile vierge sur laquelle on peint. Ça peut aussi être le côté sentimental. Il y a beaucoup de gens qui font des tatouages par rapport à un événement marquant de leur vie. Ça raconte une histoire ou ça peut juste habiller un corps. Dans tous les cas, c'est quelque chose qui m'anime.


L’Officiel : Quel sera ton prochain tatouage ?

Clara : Mon prochain tatouage, ça va être les chakras sur tout le long de ma colonne vertébrale avec des jolies petites fleurs graphiques.

L’Officiel : Tout un programme qu’on a hâte de découvrir ! 

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