Femmes

En confinement avec... Cécilia Bönström

La directrice artistique de Zadig & Voltaire s'est exilée en Normandie, d'où elle nous raconte son confinement.
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L'Officiel : Comment restez-vous positive dans la situation de confinement actuelle ?
Cécilia Bönström : Je reste positive car c'est la seule chose qu'il nous reste à faire. Si vous lâchez prise et commencez à avoir des pensées négatives, vous vous ajoutez simplement du stress. Cette situation est irréelle et tellement effrayante... Elle touche le monde entier, humainement et financièrement. Mais j'ai une façon de vivre selon laquelle, même quand je traverse des moments difficiles, je veux garder la tête haute et me prouver que je peux y arriver. Tout d'abord, je déteste l'apitoiement sur soi. Alors j'essaie toujours de voir le verre à moitié plein au lieu de moitié vide. Je travaille et je suis tellement concentrée depuis ces 30 dernières années, c'est bien la première fois que j'ai du temps pour moi. Que je respire. Et que j'ai arrêté de vivre à 1000km à l'heure.... De plus, je me sens à nouveau comme une étudiante. J'utilise mon temps pour lire et à faire des choses que je n'ai pas eu le temps de faire jusqu'alors. Autre fait important : celui de pouvoir être avec mes fils, de travailler sur leur éducation et d'essayer de leur transmettre quelque chose en leur donnant plus de temps et d'amour. Je pense que l'essentiel est maintenant d'acquérir ce temps pour travailler sur votre force intérieure.

L'O : Parlez-nous de votre routine quotidienne ?
C.B : Avoir un long "Sunday Breakfast" chaque matin en famille ! Parler et échanger sans regarder la montre. C'est en fait comme un cadeau quotidien ! Ensuite, je commence à faire deux heures de devoirs avec Emil, mon enfant de 8 ans, ce qui est une tâche moins excitante. Et puis je commence à m'occuper de tous mes maisl, je reste en contact avec mon équipe où chacun travaille depuis sa maison. Je profite ensuite de la cuisine, et nous préparons en famille un bon déjeuner. Après cela, je m'accorde un temps de détente, avec la pratique de sports, de la médiation,de  la lecture, voire même en m'adonnant à des jeux. Ou tout simplement écouter de la musique... Ce qui est très important, c'est de s'habiller et d'avoir l'air bien immédiatement le matin, comme si vous alliez travailler, parce que sinon l'énergie pour la journée ne sera certainement pas la même.

L'O : Parlez-nous de votre tenue de travail pour la maison ?
C.B : Pour moi, il est très important de nettoyer régulièrement mon visage au matin avec mon nettoyant frais TataHarper. Ensuite, je m'applique un sérum et une bonne crème pour avoir un éclat du teint, même si je ne maquille pas. Quant à mes vêtements, j'agis comme si j'allais travailler. Je mise toujours sur un bon t-shirt ou un pull en cachemire, assorti d'un joli jean. Le tout sans mon blazer signature et les pieds nus évidemment...

L'O : Que cuisinez-vous pour le petit déjeuner / déjeuner / dîner ?
C.B : Pour le petit déjeuner, je viens d'investir dans un Magimix et je commence chaque matin avec un jus frais à base de carotte, pomme, gingembre et céleri. Et puis je m'assois avec un grand café au lait et du pain grillé, tartiné de beurre et de confiture. Côté déjeuner, il peut s'agir de n'importe quoi, un poulet au four avec des frites maison, une morue avec du citron, du céleri et du fenouil cuits au four, des tomates cerises caramélisées et des pommes de terre bouillies agrémentées d'un filet d'huile d'olive.... Puis, pour le dîner, un œuf miroir accompagné d'une ratatouille, des chipolatas garniers de salade verte et d'estragon coupé, une soupe aux légumes ou une quiche. Et parfois, quelques plaisirs, comme des gaufres maison à la crème fouettée. Sans oublier un bon verre de vin rouge de temps en temps.

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L'O : Quelles sont vos applications préférées à utiliser en ce moment, et pourquoi ?
C.B : Mis à part Instagram, j'utilise beaucoup Once Upon, une application suédoise qui trie vos milliers de photos par mois et année dans votre téléphone. Puis vous sélectionnez et choisissez de beaux titres pour classer vos souvenirs : ils impriment des albums incroyables avec la date de chaque événement, que vous recevez plus tard à la maison par la poste. L'application 7mind, quant à elle, est idéale pour pratiquer la médiation. Et, enfin, Spotify parce que je ne pourrais pas vivre sans musique et sans mes AirPods Apple...

L'O : Quelles sont les choses que vous avez réalisées grâce à ce confinement ?
C.B : Que nous sommes minuscules... Et que nous avons tous été très gâtés jusqu'ici... Mais que je dois me laver les mains plus souvent ! Je pense que je ne regarderai plus jamais mes mains de la même manière.

L'O : Quels enseignements et/ou changements espérez-vous que cette situation apportera au monde ?
C.B : J'espère que cela nous apprendra à apprécier davantage tout ce que nous avons. Que l'on se respectera davantage, parce que nous ne sommes pas éternels et que nous dépendons les uns des autres. Et certainement avoir plus de respect pour la planète : arrêter de courir, contrôler sa consommation et penser de façon bien moins égoïste...

L'O : Qu'est-ce qui vous manque le plus ?
C.B : Je dirais le sentiment de liberté. La liberté de sortir et de rencontrer des amis, ou même d'aller au travail. Mais également le sentiment de sécurité. Je pense que nous ne nous sentirons jamais en sécurité comme nous l'avons fait jusqu'à présent. Quelque chose semble avoir changé pour toujours.

L'O : Quelle est la première chose que vous allez faire après la quarantaine ?
C.B : Bonne question ! Probablement aller au nouveau restaurant ONII-SAN, de mon ami, au 82 rue des Archives à Paris, et prendre un verre de saké chaud avec mes proches.

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