Pourquoi le Japon est la destination du moment
La puissance mondiale la plus à l'Est de la planète n'a pas fini de faire parler d'elle. Après avoir inspiré de nombreux artistes et influé son esthétique particulière à l'Occident (Rei Kawakubo et Yohji Yamamoto pour la mode, Hokusai pour les estampes, Nobu Matsuhisa pour la gastronomie), l'Archipel revient sur le devant de la scène en ce premier trimestre 2017. En effet, on ne compte plus les ouvertures de boutiques ultra-luxe dans le quartier de Ginza, dont le majestueux mall Ginza Six, temple du commercie premium de la ville de Tokyo. Supporté par le groupe LVMH, qui à travers ce projet parie sur les touristes qui afflueront dans la capitale japonaise lors des Jeux olympiques d’été de 2020, l'espace de 47.000m2 rassemble plus de 240 maisons internationales de très haut standing.
C'est d'ailleurs la maison Christian Dior qui a inauguré l'endroit, investissant le toit pour un repeat de son défilé haute-couture ainsi que pour sa présentation homme pour la collection Fall 2017. Moins de deux mois après, c'est Louis Vuitton qui s'envole à Kyoto pour faire défiler sa collection croisière dans les jardins du musée Miho. Mais au delà de la galaxie mode, les domaines hédonistes de la gastronomie et de l'art contemporain locaux font aussi entendre leur voix plus fort qu'à l'accoutumée.
De Paris à Bordeaux, de New-York à Berlin, nombreux sont les nouveaux restaurants étoilés estampillées Japon qui fleurissent comme un cerisier au printemps. A Paris, c'est rue de la Bourse que le chef Hiroyuki Ishikawa a imaginé la carte de la nouvelle table du groupe Black Code : Yoko. Bien loin des clichés de la rue Sainte-Anne, les assiettes nippones deviennent de nouvelles formes d'expression à elles seules, et libèrent une culture d'Extrême Orient de plus en plus présentes. Il n'y a qu'à regarder quelques blocs plus loin, à la galerie Eric Dupont, où la jeune et prometteuse artiste japonaise Mari Minato fait carton plein avec sa première exposition dédiée, ou sous la Canopée des Halles, où une exposition retrace l'impact du Wu-Tang Clan sur la scène artistique post-contemporaine. Une immersion locale dans une culture aux antipodes de la notre, et bien qu'omniprésente, encore incomprise.