International Watch Review

BND Watches ou le néovintage assumé

La marque BND Watches présente ses montres néovintage. Plus qu’un hommage à un univers, une machine à remonter le temps qui célèbre une époque et son savoir-faire horloger. Décryptage.

wristwatch

Au premier coup d’œil, elles s’affichent comme des montres tout simplement vintage. Au premier coup d’œil seulement! Car MNBLU, MNBRO et MNBLA de BND Watches sont des garde-temps un peu à part, comme celui qui les a imaginés.

Après des études de droit et de stratégie des marques, Vincent, un Valentinois de 29 ans, décide de créer sa marque de montres. Fruit du hasard? Plutôt fruit de la passion, sans mauvais jeu de mots. Avant ça, le jeune créateur était déjà féru de mécanique. De petite comme de grande! « Chaque année, quand le rallye de Monte-Carlo passe à Valence, j’organise des repas autour de l’horlogerie », raconte le principal intéressé. Ces repas sont l’occasion de causer voitures et montres. Une simple assemblée de passionnés qui échangent sur leurs violons d’Ingres, ni plus ni moins. Mais une passion étant ce qu’elle est, Vincent franchit le cap et lance BND Watches.

De l’hommage au plaidoyer

Une énième marque de plus? Pas si vite. Car BND Watches n’est pas vraiment comme les autres. D’inspiration néovintage, les montres, proposées en trois moutures, numérotées à 150 exemplaires chacune, font le plein d’hommages à une époque révolue. « Le temps évoqué ici débute dans les années 50 pour prendre

fin dans les années 80 », peut-on lire sur le site de BND Watches. C’est le temps des acteurs iconiques tels James Dean, Clint Eastwood, Marlon Brando, Steve McQueen, ou encore de Peter Fonda. Mais aussi des pilotes automobiles – Bruce McLaren, Graham Hill, Niki Lauda, pour ne citer qu’eux – ou encore de moto comme Joe Leonard, Mike Hailwood, Cyril Neveu… Sans oublier celui des explorateurs, Jacques-Yves Cousteau, Neil Armstrong, Scott Carpenter… Des personnalités qui ont marqué leur temps, par leurs rôles, leurs courses, leurs aventures et… leurs montres. Plus qu’un hommage, BND Watches est en fait un plaidoyer pour cette époque que Vincent n’a pas connue et dont il est pourtant nostalgique. Plaidoyer pour une période où les Tool Watches étaient, avant toute chose, faites pour être portées et non cachées dans un coffre.

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Une montre vraiment vintage 

Vincent est intransigeant et ne fait aucun compromis par rapport à l’aspect vintage des montres de sa marque. Premier point, et non des moindres : le verre est en Plexiglas® double dôme, alors que l’horlogerie actuelle ne jure que par le verre saphir ou minéral. Vincent rappelle que le Plexiglas® était utilisé sur les montres dont il s’est inspiré pour créer ces modèles. Il s’agit ni plus ni moins d’un retour aux sources. D’autant que, de son avis, ce matériau « dégage une chaleur lorsqu’on le touche, laisse mieux pénétrer la lumière au niveau du cadran, tout en évitant les reflets sur le verre. Il permet également de rattraper plus facilement les microrayures à l’aide du Polywatch. »

Ce que ce passionné aime aussi, ce sont les index peints sur le cadran plutôt qu’appliqués : « Lorsqu’ils sont collés, il y a moins de texture, moins de relief, moins d’âme. Tout

est trop parfait et standardisé ! » Sur toutes les montres vintage, les index étaient peints avec du radium ou du tritium dessus. « C’est cette matière luminescente qui s’est dégradée avec le temps et qui a fait prendre à certaines montres une patine sable. » Une couleur hommage présente sur les index du cadran et de la lunette des modèles BND Watches, et qui est également reprise sur l’un des bracelets. Le cadran chocolat du modèle MNBRO est un énième petit clin d’œil. En l’occurrence, à certains cadrans noirs de l’époque, qui avaient tendance à s’oxyder et à prendre cette teinte caractéristique. La patine, on vous dit ! « Les cadrans d’aujourd’hui n’en ont plus ! Prenez une montre actuelle, retrouvez-la dans trente ans, elle n’aura pas bougé », regrette Vincent.

Pour animer ses Tool Watches, le jeune horloger a jeté son dévolu sur un mouvement automatique Seiko Nh35A. Lequel répond à une caractéristique chère à Vincent. Ainsi sur toutes ses montres, le fond de boîte est plein, car le mouvement n’est pas un coupé cabriolet, mais un tracteur. Comprendre : il est là pour durer et non pour faire joli. Un parti pris directement corrélé aux Tool Watches d’époque qu’il affectionne tant, Rolex en tête.

Un style « plongée » 

Autre caractéristique, les garde-temps BND Watches arborent un style qui évoque celui des montres de plongée. En attestent leurs cadrans, tous frappés d’une ancre minimaliste.

Aux plus tatillons qui s’étonneront qu’une marque revendiquant une certaine rigueur parle de pilotes automobiles et de motards pour vendre des montres de style plongée, Vincent rétorque : « Regardez les archives photos de l’époque. Cela fait bien longtemps que les montres de style “plongée” sont sorties du seul cadre de celle-ci. » Pour preuve, Steve McQueen arborait à son poignet, une Submariner 5512 lors des 12 h de Sebring en 1970, ou encore lors du tournage du film Le Mans en 1971. « On le voit toujours avec cette montre parce que c’est une Tool Watch robuste. » Un exemple parmi tant d’autres. « Les montres BND Watches ne sont pas des pièces de plongée. Mais elles arborent un style proche des montres de plongée de l’époque et l’ancre est là pour rappeler ces codes esthétiques. Elles sont néanmoins étanches à 100 mètres et donc parfaitement utilisables sous l’eau, en dehors des activités de plongée professionnelle qui nécessitent une étanchéité supérieure.»

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