Cala Di Volpe : 60 ans de luxe en Sardaigne

CHIC & ARTY

« Sur cette côte, nous voulons utiliser tout ce que la Sardaigne peut offrir d’authentique » expliquait le Prince Karim Agha Khan en 1960 dans une interview à la BBC. La Sardaigne, posée au milieu de la Méditerranée s’est appropriée tant de styles, phénicien, romain, de Byzance et de Judée, d’Aragon, de Corse et d’Espagne. La création de l’Hôtel Casa di Volpe, le Prince la confie à Jacques Couëlle, architecte français autodidacte, grand ami de Prévert, connu pour ses maisons-sculptures, ses maisons-nature. La réalisation est à la hauteur des rêves d’alors. L’hôtel Cala di Volpe n’est que courbes libres et arabesques, alcôves et vitraux. La chaux blanche y côtoie les pastels, bleus ocres et roses. Les chambres sont lumineuses, vastes, arty, posées sur les jardins, des piscines privatives, la mer, translucide.

Cala di Volpe a fait appel ces dernières années à deux autres architectes, eux aussi français, Bruno Moinard et Claire Bétaille, pour qu’ils revisitent, humblement, l’hôtel mythique. Ils apportent une touche contemporaine, conservent l’âme de ce qu’ils considèrent comme une œuvre d’art architecturale en mouvement. Les suites et chambres y sont plus claires, plus vastes, le travail sur la lumière révèle tous les détails de la conception originelle. Des matériaux modernes répondent aux bois et couleurs de Sardaigne. Le Grand, restaurant mythique de l’île, a vu ses volumes et son éclairage repensés. L’ajout de perches de bois permet de redéfinir des espaces plus intimistes et le mobilier d’origine a été entièrement et fastueusement restauré.

Le monde entier ne parle que du concept du Beefbar, il était impensable qu’il ne soit pas installé au cœur du Cala di Volpe, après Monaco, Paris, Méribel, Saint-Tropez, Londres, Malte et tant d’autres destinations courues par une jetset curieuse et gourmande. Là aussi l’association des couleurs de Sardaigne aux matériaux contemporains prime, dans le respect du travail de l’architecte sculpteur des années 60. La cave à vins, magnifique structure de verre, mène d’un espace culinaire à l’autre, dans la lumière d’un coucher de soleil remarquable que contemplent quelques naïades tout droit issues d’un calendrier Pirelli.

HOTSPOTS, STARS ET PAILLETTES

Atavisme oblige, le Prince Karim Agha Khan se devait de recevoir sur la Costa Smeralda tout ce que le monde compte de personnalités. Son père ne fut-il pas l’époux de Rita Hayworth, l’amant de Gene Tierney ? En 60 ans, toutes les têtes couronnées semblent être passées par Le Cala di Volpe. Diana y séjourna peu de temps avant son accident. Son ami Elton John s’y pose régulièrement. Les Beatles y furent en leur temps, Bill Gates passe, Beyoncé et quelques footballeurs en vue s’y croisent, Georges Bush s’y rendit en famille, Berlusconi est un voisin. On y tourna « L’Espion qui m’aimait », avec Roger Moore et Barbara Bach.

Les incontournables du jour à Porto Cervo où se situe l’hôtel, sont indubitablement Zuma. Le restaurant japonais vient tout juste d’ouvrir ici, après Londres, Miami, New York et dix sept autres destinations à travers le monde. La Pergola in Giardino, à quelques dizaines de mètres le long du front de mer de Cala Di Volpe, vaut résolument le détour, la langouste à la Catalane y est à se pâmer. L’apéritif à Matsuhisa Beach où l’on vous transfère en bateau privé est un must. L’on y voit les superyachts comme nulle part au monde. Dîner à Le Grand, restaurant gastronomique de Cala Di Volpe est une obligation. Mais la magie du lieu est aussi toute autre. Peut-être est-ce, de croiser au petit jour, dans la lumière dorée du soleil levant, devant un buffet de rêve, l’époustouflant sourire de Julia Roberts, simple, heureuse, en vacances sur la Costa Esmeralda.

Pratique :

L’hôtel Cala di Volpe est un hôtel The Luxury Collection du groupe Marriott. Costa Esmeralda, Porto Cervo 07020 Italie

Tél. + 39 0789 97611

www.marriott.fr