Chloë Sevigny : "il faut arrêter le gaspillage vestimentaire".
Votre premier rôle au cinéma était dans le film culte Kids, de Larry Clark. Quelle adolescente étiez-vous ?
Mon Dieu, par où commencer ? J'étais très timide et peu sûre de moi. Il a fallu un certain temps avant que je trouve mon chemin. J'étais aussi très curieuse. Je viens d'une petite communauté et j'ai toujours été à la recherche de nouvelles choses pour élargir mes horizons. De nouvelles bandes, de nouvelles personnes, de nouveaux passe-temps ...
Vous avez un style vestimentaire unique. Vous arrive-t-il de vous soucier de ce qu'on pense de vous ?
J'essaye de ne pas y prêter attention, mais tout le monde est forcément sensible aux regards extérieurs. Par exemple, je déteste quand il y a une photo de moi dans une robe publiée à côté d'une photo d'un mannequin qui porte la même avec écrit « Qui porte le mieux ? » . Ouais, bah la mannequin de toute évidence. Je perds toujours à ce jeu là.
Quelle est votre opinion sur le courant "See now buy now" qui se développe en ce moment ?
Ca permet de ralentir le rythme, de coller vraiment à la saison. Il y a trop d'offre, comme s'il fallait consommer plus pour avoir une vie meilleure. C'est un non-sens. Il faut arrêter le gaspillage vestimentaire. Regardez les grandes maisons de mode aujourd'hui, en plus des collections standards elles font aussi les collections croisière et pré-automne, c'est juste trop.
Qu'est ce qui vous attire dans le vintage ?
J'y suis vraiment accro, chez moi c'est même devenu problèmatique. J'aime que le vêtement ait une histoire, et puis ça permet de trouver des pièces rares. Je me suis mise récemment au site Vestiaire Collective , que je ne connaissais pas. C'est fantastique, je peux aussi revendre mes pièces sans trop me prendre la tête.
Photographie: Vanina Sorrenti
Style: Kate Foley & Marie Blanchet