Les amoureux sont fétichistes. La monomanie des mélomanes se concentre sur des détails qui n’en sont jamais. Souvent, il suffit d’un nom pour faire battre un cœur : 4AD, Rough Trade, Matador… Des noms de maison de disques puissamment évocateurs de qualité, de singularité – vendant des albums sur la seule foi de leur cachet. Depuis vingt ans, Bella Union perpétue cette tradition et enrubanne ainsi des plaisirs assurés, patiemment cultivés dans leur coin par des artisans au cœur abîmé mais aux mains légères. Inventé par Simon Raymonde et Robin Guthrie, artificiers lumineux des Cocteau Twins dont la pop rêveuse enchanta les années 1980 et 1990, le label Bella Union a composé un catalogue idéal, dont le plus récent ajout, Lost Horizons, projet réunissant des membres de Midlake ainsi que Marissa Nadler, fait voir du pays (imaginaire souvent) aux amateurs de frissons en Technicolor et de voluptés frissonnantes.
À savoir
Saluée maison de disques indépendante de l'année en 2010
734 références (albums, EP et singles) à son actif
Ses meilleures ventes:
Fleet Foxes, Beach House, John Grant, Father John Misty, Explosions in the Sky, Midlake
Sa dernière découverte:
Lost Horizons avec son nouvel opus, Ojalà (Bella Union/Pias)